Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a organisé le vendredi 02 juillet 2021 à Ouagadougou, une rencontre d’échange et d’information dans le cadre d’une meilleure connaissance de leur mandat et de leur mode opératoire ainsi que les règles essentielles du Droit International Humanitaire (DIH) en faveur des professionnels de médias au Burkina Faso.
C’était en présence de Laurent Saugy chef de la délégation du CICR.
La situation sécuritaire dans le monde est de plus en plus préoccupante, les menaces mondiales et la multiplication des conflits aux conséquences humanitaires dévastatrices ont été les deux changements qualitatifs de ces dernières années. Une situation qui entache la bonne mission des hommes de médias dont l’un des rôles est de relayer les informations. Afin de porter assistance aux journalistes, le CICR a instauré un projet de sensibilisation visant à favoriser une meilleure connaissance du mandat et du mode opératoire du CICR par les médias et promouvoir le DIH notamment les règles relatives à la protection des journalistes et les bonnes pratiques pour la couverture médiatique des situations de crise.
Que comprendre des objectifs et mission du CICR
Emeline Yameogo coordinatrice communication du CICR a fait comprendre aux journalistes l’objectif principal de son institution qui est de protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés et d’autres situations de violence, et de leur porter assistance. C’est une organisation impartiale, neutre et indépendante, dont la mission est exclusivement humanitaire. Son action se fonde sur les Conventions de Genève de 1949 et leurs Protocoles additionnels, ses Statuts – ainsi que ceux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge – et les résolutions des Conférences internationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Un bilan satisfaisant pour l’année 2020
Près 7500 détenus ont reçu la visite du CICR pour s’assurer que leurs conditions de détention respectent leur dignité humaine.
Près de 45 000 personnes déplacées de la région de l’Est ont reçu des vivre,
Plus de 800 officiers, sous-officiers soldas de rang ont été sensibilisé au DIH
Plus de 100 000 personnes et 117 500 femmes enceintes ont été assistées pour bénéficier d’un suivi.
D’énormes défis reste a relevé
Le CICR compte multiplier les actions de renforcement de l’impact de l’action protection y compris détention, le renforcement auprès de tous les acteurs d’influence pour une meilleure compréhension de leur mandat et accroitre le mode opératoire.
La Croix Rouge Burkinabè
La Croix Rouge, quant à elle a rappelé aux hommes de médias sa mission au Burkina Faso. Elle est l’une des 191 Sociétés Nationales membres de la Fédération internationale des Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge depuis 1963. Aujourd’hui reconnue comme société d’utilité publique par le gouvernement du Burkina Faso comme société de secours volontaire, autonome, et auxiliaire des pouvoirs publics. La Croix rouge intervient dans le renforcement de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence, l’amélioration de la santé des plus vulnérables, l’assistance aux victimes des situations d’urgence et la diffusion, un axe central de l’action des Sociétés nationales dans le monde, leader dans les formations de premiers secours au Burkina Faso.
Que comprendre du droit international humanitaire (DIH)
Madame Emeline Yameogo, Coordinatrice communication de la Croix rouge à fait comprendre que le DIH est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et restreint les moyens et méthodes de guerre. Le DIH est également appelé « droit de la guerre » ou « droit des conflits armés ».
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Les médias en situation de crise !
Les situations de crise sont devenues l’un des sujets les plus complexes à traiter pour les médias, soulevant des questions d’éthiques difficiles sur les conditions de reportage, la liberté de l’information et la sécurité. Sous forme de témoignage, Halimatou Amadou porte-parole du CICR et Denis Vincenti représentant de la fondation hirondelles sont revenu sur l’importance de l’usage d’un vocabulaire approprié et le rôle des médias. Comment les journalistes peuvent-ils rendre compte de scènes de violence dramatiques, chargées d’émotions sans sensationnalisme, sans attiser la haine des terroristes et sans renforcer les stéréotypes ? Autant de sujets ont été entre autres abordés. Et Kalidou Sy correspondant France 24 au Burkina de présenter son vécu lors de l’attaque de l’Etat Major en Mars 2018 ou il avait été sonné par les forces de l’ordre de quitter les lieux et par la suite arrêté et incarcéré 24 heures au camp de la gendarmerie de Pastenga en confisquant ainsi sa caméra, le matériel de reportage et tous les éléments détruits, l’empêchant ainsi de rendre compte à sa rédaction du déroulement de l’évènement.
Avant de se quitter les journalistes ont été sensibilisés sur les gestes de premier secours et les comportements à adopter face à une personne en situation de malaise.
Le CICR a saisi l’occasion de cette rencontre pour présenter la deuxième édition d’un concours destiné à susciter l’intérêt des journalistes pour les questions humanitaires. Il a pour but de primer le meilleur sujet de reportage sur l’accès aux soins de santé de qualité pour les déplacés internes sur le thème central de « L’accès aux soins de santé de qualité pour les déplacés internes »
Clémence NEBIE