Révélée au grand public grâce à l’émission « Faso Académy » 2012, Félicité Somda plus connue sous le pseudonyme de FELY’S, est une jeune étoile montante de la musique burkinabè. Styliste-modéliste de formation, cette fine voix de la musique burkinabè et transfuge de l’école de musique School of music de la ville de Sya est auteure, de deux albums, « Ma récompense » en 2015 et « La confirmation » en 2018 et un single « Destin scellé » en 2020. Originaire du Sud-Ouest du Burkina Faso plus précisément de Ouessa, Félicité fait son petit chemin dans le monde du Show biz burkinabè. Assez sollicitée pour des prestations, elle se donne toujours du temps pour sa première passion, la couture qui s’avère être son premier métier.
Noorinfos : D’où est venue cette passion pour la musique ?
Fely’S : Je peux dire que j’ai la musique dans le sang. Je faisais partie du groupe musical de mon église depuis toute petite déjà et je prenais aussi des cours de vocalise, de piano et de guitare basse à l’école de musique de mon tuteur. Cependant, je dirais que c’est suite à ma participation à la célèbre émission Faso Académy en 2012 que j’ai décidé de me lancer dans la musique.
Quelle était la réaction des parents par rapport à ce choix ?
Une très bonne réaction parce que d’ailleurs, c’était le rêve de mon papa d’avoir un artiste dans la famille puisqu’il n’a pas pu l’accomplir.
De 2012 à ce jour, quel est le bilan musical ?
Un bilan satisfaisant au regard du chemin parcouru mais tout n’a pas été rose. Je ne suis pas à un niveau très élevé, je cherche toujours à monter. Mais je rends grâce à Dieu car il y a des artistes qui ont une longue carrière plus que moi mais qui ne sont pas autant connus comme moi. J’arrive à faire plaisir à mes nombreux fans et c’est l’essentiel. Les albums ne se vendent pas aujourd’hui avec la piraterie. Mais j’arrive à m’en sortir.
Quels sont les messages que vous véhiculez dans vos chansons ?
Je suis très sentimentale (rire), donc je parle beaucoup d’amour dans mes chansons. Mais je chante aussi des chansons de sensibilisation sur des thèmes sociaux.
Quel est votre genre musical ?
Je suis un peu « touche-à-tout ». Cependant j’ai une préférence pour le zouk même si je peux dire que je fais de la world musique.
Ce choix pour la musique sentimentale est-il un pan de votre vie ?
En partie oui. Je m’inspire de mon vécu et de ce que vit mon entourage. C’est vrai que j’ai été aussi victime de « Goumin » à un moment donné de ma vie mais bon, cela relève du passé.
Un cœur à prendre ?
Je suis célibataire sans enfant et je n’ai pas de bague aux doigts (elle éclate de rire…). Même si mes fans ont déjà pris une bonne partie. Ce sont mes premiers amours.
Qu’en est-il de votre métier de départ qui est la couture ?
C’est vrai que j’exerçais la couture à plein temps à Bobo-Dioulasso mais je n’ai pas lâché prise. La couture est une autre passion pour moi. Donc j’allie mes deux passions. Selon mon calendrier musical, j’essaie de trouver un temps pour la couture et le tour est joué.
Vivez-vous de la mode ou de la musique ?
Moi je vis des deux. La mode et la musique demandent de la création et moi j’aime créer. Il est bien possible de vivre de la musique au Burkina. Il suffit juste de s’imposer par le travail. Il y a beaucoup d’exemples pour ne pas citer de noms.
Pourquoi « La confirmation » comme nom de ton dernier album ?
C’est une prophétie de mon père qui s’est réalisée dans ma vie. Mon papa disait qu’il allait avoir une artiste dans sa famille et voilà que je suis devenue une artiste musicienne. J’ai un premier album ensuite un second et voilà que je suis au troisième et j’ai jugé de le baptiser ainsi. La prédiction de mon père s’est donc réalisée. Je ne doutais pas du tout de cet album.
Quelle est la difficulté majeure d’une jeune artiste comme vous ?
Avec le regard extérieur, les gens pensent que tout est rose pour moi alors que les difficultés ne manquent pas. J’attends, par exemple, la bague au doigt, ça c’est la vie privée de l’artiste mais sur le plan professionnel, la difficulté majeure réside dans la promotion tant au plan national qu’international.
Quel est le quotidien de Félicité ?
Quand je n’ai pas d’activités musicales, je suis dans mon atelier de couture ou en ville pour mes affaires. Parce que je suis également une femme d’affaires.
Vos perspectives pour votre carrière musicale ?
J’ai plein de projets en cours mais pour le moment, je suis focus sur la promo de mon dernier né. Mon staff et moi envisageons une tournée nationale et bien d’autres surprises. C’est l’occasion pour moi de remercier toutes les personnes qui de près ou de loin, me soutiennent et m’encouragent au quotidien. Mais ma plus grande reconnaissance revient à mes fans et aux mélomanes burkinabè et d’ailleurs.
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Super