C’est une première dans une compétition masculine de la CAF. L’Éthiopienne Lidya Tafesse Abebe sera la seule femme arbitre centrale lors du CHAN 2021 au Cameroun (16 janvier au 7 février) après 2 coupes du monde et une CAN féminine.
La Confédération africaine de football (CAF) a publié la liste des arbitres qui vont officier lors du CHAN Cameroun 2021. Dans cette liste de 47 arbitres (centraux, assistants et VAR confondus), il y a toutefois 5 femmes parmi lesquelles, une seule officiera comme arbitre centrale. Il s’agit de Abebe Lydia Tafesse.
L’Éthiopienne doit sa présence, dans ce milieu très masculin, à ses compétences. Agée de 40 ans, elle est la première femme à avoir officié dans un match de première division en Éthiopie. Ses performances impressionnantes lui ont valu une toute première désignation à l’international en 2006. Elle a en effet, arbitré un match de qualification de CAN des moins de 20 ans entre le Nigeria et le Liberia à Abuja.
Abebe Tafesse est devenue la nouvelle icône de l’arbitrage féminin en Afrique avec à son actif, Quatre éditions consécutives de CAN (2012, 2014, 2016 et 2018), deux Coupes du monde féminine de la FIFA (2015 et 2019), une Coupe du monde U17 de la FIFA (2016) et des U20 (2018).
Tafesse, de basketteuse à arbitre d’élite
Lorsqu’elle menait sa carrière de basketteuse professionnelle, peu de gens pouvaient imaginer que Lidya Tafesse Abebe échangerait les paniers et rebonds contre le sifflet, et pas dans le basket-ball, mais plutôt dans le football. Agée de 40 ans, lorsque Lidya Tafesse Abebe a déménagé à Addis-Abeba, la capitale, pour poursuivre sa carrière dans le basket-ball et suivre des cours en pharmacie, son intérêt pour l’arbitrage a continué sa germination au point où il devenait évident qu’elle avait trouvé un nouvel amour. Le voyage, bien que satisfaisant, n’a pas été facile pour cette mère d’enfant. Quand elle a commencé, il n’y avait pas de femmes arbitres et quand elle officiait lors des matchs masculins, il y avait encore plus de difficultés. Mais sa résilience et son désir de laisser une empreinte dans le football éthiopien vont animer sa passion.
Mais entre toutes ces merveilleuses missions, elle a fait face à un défi qui a presque ralenti sa carrière. En 2013, elle a conçu son premier enfant qui a eu ses 7 ans en octobre dernier. Elle utilise son expérience en tant que pharmacienne et ses connaissances en médecine pour sensibiliser le public au Coronavirus et aider la communauté à se protéger et à éviter de le propager. Aujourd’hui, elle espère pouvoir influencer la prochaine génération de femmes arbitres en Ethiopie et sur le continent. Elle espère qu’après l’arbitrage, en plus de continuer sa profession de pharmacienne, elle deviendra instructrice car elle aimerait que plus de femmes suivent son chemin.