Projet financé par l’Union européenne, le Groupe d’action rapide, de surveillance et d’intervention au Sahel (Garsi-Sahel) renforce en priorité la capacité opérationnelle de la gendarmerie nationale puis d’autres forces nationales et internationales y luttant contre le terrorisme ainsi que l’interopérabilité entre ces unités et les Garsi du Mali. Les stagiaires de la deuxième promotion après celle de Toeni et Barani ont reçu leur attention de fin de formation ce vendredi 25 juin 2021 au Centre d’instruction de la gendarmerie nationale de Laongo.
Après plusieurs semaines de formation, les stagiaires gendarmes spécialisés sont près pour aller au front afin de concrétiser leurs connaissances sur le terrain. De l’intervention à la relation avec les populations, en passant par le volet renseignement ainsi que celui de la police judiciaire, cette formation a pris en compte plusieurs aspects de techniques de lutte contre le terrorisme. « Les stagiaires on reçu des formations assez diversifiées. La polyvalence et l’autonomie constituent la particularité des Garsi. Ce sont des unités polyvalentes capables à la fois de mener des enquêtes, de chercher du renseignement, d’intervenir, de recueillir sur le terrain de l’intervention des éléments de preuves, des indices qui peuvent permettre de conduire des enquêtes pour arriver à démanteler des réseaux », a indiqué le lieutenant-Colonel Evrard Somda, point focal du GARSI.
Satisfait, le Col Blaise Ouédraogo, Chef d’Etat-major adjoint de la gendarmerie nationale, fait remarquer que les stagiaires ont tous fait preuve d’engagement et d’abnégation. « Vous aurez à être dans des positions isolées. Vous pourrez être confrontés à des questionnements, voire des remises en cause. Je vous assure, c’est en ce moment que la mission commence réellement. Lorsque vous allez commencer à douter, ce qui est normal, mais il faut continuer d’avancer…Vous serez confrontés à une adversité de l’environnement géographique et physique, parfois même de la population qui ne vous comprend pas ou que vous n’avez pas pu suffisamment épouser. Ces adversités feront la différence. Il faudra toujours continuer… », a affirmé le Colonel en souhaitant que les stagiaires gardent la mémoire de leur frère d’armes MDL Salam Koutou qui a perdu la vie dans un accident, en donnant son nom à la caserne qu’ils occuperont à Mangodara.
La mise en œuvre des Garsi de Toeni et de Barani au Nord du Burkina a eu lieu en 2019 et en deux ans d’existence, ces unités selon le Chef d’état-major adjoint de la gendarmerie, sont à l’origine de l’arrestation de 171 terroristes, de la neutralisation de plusieurs autres bases de terroristes avec de nombreuses saisies. D’où sa satisfaction et la nécessité du Garsi Sahel.
Garsi Sahel regroupe plusieurs gendarmes spécialisés qui ont réalisé leur stage de formation de base du 3 au 25 juin. Ceci avec le concours de 10 formateurs-experts espagnols, de la Guarda national Républicana, de l’armée des Carabinieri, de la gendarmerie française et du Burkina. Le concept des Garsi semble actuellement retenir l’attention d’autres pays comme la Côte d’Ivoire la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Nigeria, le Mozambique et la Gambie.