Le jeudi 8 avril dernier, la sphère musicale burkinabè s’est agrandie avec l’album »Bénédictions » de l’artiste Marie Claire Akaondambou plus connue sous le nom Reine Akoandambou. La cérémonie de dédicace de ce 4e opus de 12 titres a eu lieu à Ouagadougou en présence de parents, ami(e)s et fans de l’artiste.
Après les albums »Wè ba doua » (Dieu ne dort pas) en 2011, »Miracle » en 2014 et »L’amour est mieux » en 2017 qui ont valu à l’artiste une assise majestueuse dans la sphère de la musique burkinabè, Reine Akoandambou revient avec un album de 12 titres à la conquête des coeurs de ses fans. »Bénédictions » est une somme de 12 titres porteurs d’espoir, d’interpellation, d’engagement et d’invite au mieux vivre. Pour l’artiste, tout être humain est une bénédiction de Dieu du fait d’être fait à son image. »Tout enfant donc a besoin des bénédictions des parents pour réussir dans la vie. C’est pourquoi, chacun doit œuvrer à avoir des bénédictions », s’est-elle justifiée.
A travers le titre »Kampala » qui est le nom de son village, l’artiste met en exergue l’authenticité et l’exemplarité sur le vivre-ensemble. Elle invite par ailleurs tout le monde à le découvrir. »Amoumoukia » qui signifie littéralement (c’est moi qui agis), pour Reine Akoandambou, les gens n’auront rien à critiquer si nous ne posons pas d’actes. »Si critiquer est un métier, alors donnons du boulot aux critiqueurs en continuant de poser des actes surtout positifs », a-t-elle expliqué. A travers les titres »A ki bê » qui signifie (qu’ai-je fais), l’artiste pose la question de savoir pourquoi l’homme est un loup pour l’homme et »A yag na vouan » (arrêtez le mensonge), elle invite les uns et les autres d’arrêter de se mentir et de mentir aux autres.
Pour l’artiste, étant tous des créatures et créations de Dieu, nous avons le devoir de l’honorer surtout qu’il nous a créés à son image d’où le titre » Yi ma wê nma kweeri » (on ne s’amuse pas avec Dieu). Reine Akoandambou fait savoir par ailleurs que le problème majeur du monde actuel, c’est le manque d’amour. »Quand l’amour existe, on assiste moins à des méchancetés, tueries, et autres », explique-t-elle, donc pour elle »L’amour est mieux ».
Dans cet album, elle a fait un clin d’œil aussi aux personnes handicapées pour qui, pour le respect et l’application de leurs droits, il faudrait que celles-ci soient leur propre avocats afin de mieux s’intégrer dans la société. Aussi, elle invite les récalcitrants d’abandonner la pratique de l’excision qui détruit les femmes. A entendre Reine Akoandambou, dans l’avant dernier titre (Burkina bâ di tchaviira) »le Burkina Faso ne connaitra pas la honte » car, jusque-là, Dieu nous a secourus.
Dans le dernier titre, l’artiste rend grâceà Dieu car, pour elle, chaque jour est un jour de grâce. »Et je ne peux pas avoir la grâce de réaliser ce 4e album sans rendre grâce à Dieu’ a-t-elle conclu. A noter que Reine Akoandambou a su trouver une belle conjugaison de la tradition avec le moderne. Le »Djongo » des Kassena de la région du Nahouri trouve son repondant dans la coloration musicale de l’artiste.