Le club RFI de Ouagadougou a tenu un débat d’idées le jeudi 14 janvier 2021 à l’Institut français de Ouagadougou sur la question de l’accès à l’énergie en Afrique en général et au Burkina Faso en particulier. Ce débat a permis aux participants de proposer des idées pour sortir de cette crise énergétique.
En Afrique, la question de l’accès à l’énergie est une problématique majeure qui freine son développement. Selon les statistiques, l’Afrique est le continent le moins électrifié du monde. Au Burkina Faso, seulement 3% de la population rurale ont accès à l’énergie. Et cela a un impact sur les résultats scolaires des enfants, sur l’accès à l’information, à la création d’emploi. Malgré la subvention de l’Etat à 111,7 FCFA/kWh, la population éprouve des difficultés pour avoir accès à l’électricité dû à leur faible pouvoir d’achat. Aussi, la quantité d’énergie produite est de plus en plus insuffisante à la consommation. Le gaspillage et la mauvaise gestion d’énergie est également une cause de l’insuffisance d’énergie.
De ce fait, l’implication de la femme dans la gestion de l’énergie doit être de mise. Selon Olivia Solange Congo/zagaré, promotrice de Camp vacance énergies solaire, « la promotion des énergies renouvelables par la femme permettra l’économie d’énergie. » Selon elle, les énergies renouvelables peuvent être une solution pour une population à faible pouvoir d’achat. La femme formée doit être celle qui éduque à l’économie d’énergies.
Pour Bega Sana, ingénieur en technologie solaire appliquée, le manque d’énergie a des effets de sous-développement. « Le manque d’énergie de qualité impacte sur le rendement scolaire, sanitaire et sur le service social de base en général », dit-il. Pour une perspective d’accès à l’énergie, les politiques publiques doivent être soutenues par celles privées. « Le kit solaire peut être une alternative à l’accès à l’énergie pour tout Burkinabè moyen », soutien Aly Simboro, ingénieur en hydraulique.
Si l’accès à l’énergie par tous reste encore une problématique majeure, l’accès à l’énergie par la communauté permet également de réduire les coûts du transport de l’énergie à distance. La formation de la femme sur l’économie d’énergie permettra de réduire les gaspillages d’énergies dans les différents ménages ; de même que l’électrification individuelle peut être une solution envisageable en attendant l’accompagnement de bonnes politiques publiques.
Harouna Neya (collaborateur)