Une vingtaine de jeunes acteurs culturels burkinabè ont bénéficié d’une session de formation en administration culturelle du 15 au 20 mars 2021 à Ouagadougou. Placée sous le thème : « Les principes de l’entrepreneuriat avec les projets culturels », cette formation répond au déficit de ressources humaines et des problèmes liés aux industries culturelles et créatives au Burkina Faso, à entendre Issouf Balima, Directeur de l’Institut Kôrè des arts et métiers (IKAM/Burkina), porteur de ce projet. Ceci en partenariat avec le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, le BBDA, Maaya, le Festival sur le Niger, le Fonds pour le développement culturel et touristique.
IKAM/Burkina est une organisation spécialisée dans la formation en entrepreneuriat culturel, le management et l’administration culturelle. IKAM/Burkina se veut un centre de ressource pour le développement du secteur des arts et de la culture au Burkina et dans la sous-région africaine. Cet institut de formation aux métiers des arts et de la culture vient ainsi renforcer la volonté du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) dans sa politique de renforcement des capacités des acteurs pour un développement harmonieux des industries culturelles et créative au Burkina.
Depuis 5 ans donc, grâce à son incubateur de projets culturels, ce laboratoire ambitionne de développer les compétences du secteur créatif burkinabè à l’horizon 2025. Elaboration de projet de développement ; monter, produire, diffuser et vendre un spectacle à l’international ; management de projet artistique et culturel dans la musique ; outils de gestion pour une entreprise culturelle ; élaboration d’un cadre logique etc., sont autant de modules qui ont été administrés par des formateurs locaux, notamment Walib Bara, Directeur général du Bureau burkinabè des droits d’auteurs, Issouf Balima, entrepreneur culturel mais également du Dr Éric Loembet, expert en entrepreneuriat culturel, enseignant chercheur en France.
L’accès aux financements passe forcement par la formation soutien le Dr Loembet. Pour l’expert, les acteurs culturels ont l’obligation d’avoir les rudiments nécessaires pour être compétitifs sur le marché international. Fatoumata Tamboura/Kébé se réjouit d’avoir participer à cette formation qui pour elle, est un plus qui contribuera à l’amélioration de ses prestations : « Nous avons beaucoup appris grâce à cette formation. Nous avions vraiment besoin. J’espère qu’il y en aura davantage pour la professionnalisation de notre secteur d’activité. »
Issouf Balima ne peut que se réjouir de l’aboutissement « heureux » de cette session. « Notre objectif est de contribuer au renforcement de capacité des acteurs culturels pour un développement harmonieux des industries culturelles et créatives », indique Issouf Balima. Pour lui, le bilan est très satisfaisant après 5 années. Ce sont plus de 150 acteurs culturels qui ont déjà bénéficié de ces différentes sessions de formation et qui exercent sur le terrain.