Dans le cadre de ses activités, le projet RIPAQUE (Renforcer l’Insertion Professionnelle par des Apprentissages de Qualité dans les Entreprises du Bâtiment et Travaux Publics au Burkina Faso), a mis en place un Comité Technique et de Suivi du Projet (CTSP). Cadre de concertation, d’orientation et de suivi, le CTSP aura pour rôle d’épauler l’équipe de mis en œuvre du projet pour l’atteinte de ses objectifs. Ledit comité a tenu sa première rencontre ce vendredi 5 mars 2021 à Ouagadougou. L’objectif était de présenter le projet RIPAQUE et adopter le projet de texte de fonctionnement de son CTSP.
Fruit de la collaboration entre le Centre International de Formation de l’Organisation Internationale du Travail (CIFOIT) et le Conseil National du Patronat Burkinabè (CNPB) et financé par l’Union européenne, le projet RIPAQUE veut contribuer à l’amélioration de l’Enseignement et la Formation Techniques et Professionnels (EFTP) dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) au Burkina.
« Il a pour objectif d’une part, de sensibiliser et former les jeunes dans le secteur du BTP, d’autre part, de promouvoir la collaboration entre le monde de la formation et le monde de l’entreprise en vue de combler le déficit en main d’œuvre qualifiée. Sa zone d’intervention est la ville de Ouagadougou et ses périphéries », explique Gisèle Dabiré, coordonnatrice locale.
Initialement prévu pour démarrer en 2020, c’est en avril 2021 qu’il sera officiellement lancé en raison du Covid-19. D’une durée de 30 mois, ce projet profitera à plus de 600 jeunes qui seront sensibilisés et formés sur la formation professionnelle dual dans le BTP ; 90 entreprises du BTP seront impliquées dans sa mise en œuvre ainsi que deux centres de formation. En somme, « tous les acteurs du BTP seront sensibilisés sur un apprentissage dual de qualité », fait remarquer Mme Dabiré.
Ainsi pour y arriver, l’unité de gestion du projet chargée de sa mise en œuvre, a besoin de l’accompagnement de l’ensemble des acteurs. D’où la mise en place d’un comité technique de suivi et de pilotage (CTSP). « Le patronat burkinabè qui est chargé de la mise en œuvre du projet dans la ville de Ouagadougou et ses périphéries compte sur l’expertise et l’expérience de tous pour la réussite du projet », insiste le Dr Issa Compaoré, président du CTSP. Pour lui, il y aura un accompagnement de sorte que cette expérience devienne la règle pour qu’il y ait un dialogue entre les centres de formations et les entreprises pour que les sortants puissent être qualifiés selon les besoins des entreprises. C’est donc un laboratoire pour le patronat qui permettra de passer à une échelle plus grande avec l’accompagnement de l’Etat.
Représentant le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, Emilie Tamini/Ouédraogo estime que ce projet vient à point nommé étant donné que le département ministériel qu’elle représente, a porté sa vision sur l’entrepreneuriat de la jeunesse. Elle a d’ailleurs, rassuré le CTSP sur la disponibilité du MJPEJ. Intervenant depuis Turin, Jeanne Schmitt, gestionnaire principale du projet, a insisté sur le fait que le RIPAQUE ne vient pas imposer quoi que ce soit aux acteurs du domaine mais plutôt accompagner le gouvernement burkinabè.
Abdoul Savadogo est le secrétaire général du Synat-BTP. Pour lui, les jeunes formés ont des difficultés à satisfaire leurs employeurs. Ce qui fait que les patrons font souvent appel aux non nationaux. D’où l’intérêt de ce projet qui est la bienvenue. Quant à Ornella Kéklemessi du Syndicat national des PME du BTP, ce projet devrait prendre en compte les réalités du Burkina afin de combler les attentes dans le secteur.