Autorités municipales et responsables syndicaux se ce parlés à bâtons rompus ce lundi 26 avril 2021 au sujet de la situation qui touche les occasionnels de la mairie.
Depuis quelques semaines, les travailleurs occasionnels de la mairie de Ouagadougou ne cessent de manifester pour leur intégration dans la fonction publique, la reconstitution de leur carrière et leur affiliation à une caisse de retraite. Sur la revendication salariale, le 1er adjoint au maire, Moussa Belem, fait remarquer que ces occasionnels sont payés au pointage soit à la fin de la journée ou la semaine.
« La mairie, pour un quelconque besoin, trouve des personnes qui sont choisies aléatoirement pour faire le travail. Il n’a jamais été question d’ancienneté ou de contrat de travail. Ces personnes sont pointées et payées à la fin du travail ou de la journée. Comment les payer s’ils n’ont pas travaillé, pour une quelconque raison ? Ces manœuvres sont nullement des fonctionnaires mais des prestataires donc payés au rendement », explique M. Belem. Pour sa part, le directeur des affaires juridiques et municipales, Arsène Ouédraogo, indique que la gestion juridique des carrières de ces occasionnels municipaux est une règle qui n’est pas prévue par la loi au Burkina Faso.
Chose que le responsable de la Confédération syndicale Burkinabè (CSB), Wilfrid Bamogo, ne partage pas. Pour lui, c’est juste un moyen pour les autorités de « saper » les efforts de dialogue et de cohésion sociale. Tout en qualifiant les propos de la mairie « mensongers envers son peuple », Wilfrid Bamogo au nom des grévistes averti que la bataille ne vient que de commencer.