Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) était face à la presse ce jeudi 21 janvier 2021 à Ouagadougou, pour donner sa lecture sur la situation nationale, notamment la composition du nouveau gouvernement Dabiré II.
Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour de cet entretien avec les hommes des médias dont la question de la réconciliation nationale et la nomination de Zéphirin Diabré au poste de ministre chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. Avant de s’attaquer au premier point, le CISAG a tenu d’abord à appeler à nouveau à plus de solidarité agissante entre Burkinabè, afin que ces multiples crises à savoir sanitaire et sécuritaire, soient le ferment d’un Etat social.
A propos de la désignation de Zéphirin Diabré comme ministre chargé de la Réconciliation nationale, le CISAG n’y voit aucun inconvénient. Toutefois, il souhaite que les choses se passent bien. « Nous attendons de voir d’ici peu, quel contenu exact recouvre la notion de réconciliation nationale qui a guidé la création d’un portefeuille ministériel confié à Zéphirin Diabré, le président de l’UPC », a indiqué le président du CISAG, Issaka Ouédraogo.
Pour le SISAG, la création de ce poste a été faite à dessein pour le retour de l’ex- président du Faso, Blaise Compaoré, qui est en exil en Côte d’Ivoire. « Nous le disons sans détour. Cela a été fait à dessein. Nous ne sommes pas contre le retour de Blaise Compoaré. Il a fait 27 ans au pouvoir, il a fait du bien pour son pays comme il a aussi fait du mal. C’est aussi un humain et non pas un Dieu. La perfection n’est pas humaine. Nous pensons que c’est à tout à l’honneur du Burkina Faso que son ancien président revienne. Bien que nous sachions que c’est fait pour le retour de Blaise Compaoré, nous devons y contribuer pour que les choses se passent bien. Mais pas seulement pour le président Blaise Compaoré, même aussi tous ceux qui sont exilés aujourd’hui et qui pensent qu’ils sont exclus du jeu politique où ils sont menacés dans le pays », ajoute M. Ouédraogo.
Selon le premier responsable du CISAG, ils vont « bien »profiter de cette réconciliation pour que tout le monde puisse rentrer dans le pays et qu’ensemble, « nous puissions construire un Burkina de paix, d’unité et de cohésion sociale. » Cette conférence de presse du Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement a été aussi l’occasion pour lui d’inviter le gouvernement Dabiré II à mieux faire. Et au chef de l’Etat d’être un peu plus regardant sur les ministres qu’il vient de nommer.
A.L.S. (collaboratrice)