Un technicien de laboratoire et un pharmacien font face à des accusations pénales d’attentat et de complicité d’attentat à la sécurité du consommateur ainsi que de mise en danger de la personne d’autrui. Le Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso, qui abrite le service d’Hémato Immunologie où les mise en cause exerce, est aussi poursuivi comme complice des faits reprochés au Technicien de laboratoire.
Selon le parquet du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, durant trois années, de 2017 à 2019, le technicien de laboratoire a utilisé des réactifs périmés pour faire des examens de sang. Et ce sous le regard complice du pharmacien en charge dudit service. Le procès dit « des réactifs périmée » prévu pour débuter le mardi 15 juin 2021, a été reporté à la demande du conseil du CHU Souro Sanon. Le Directeur général représentant le CHU Souro Sanon étant en mission.
Depuis environ un mois, le technicien de laboratoire est sous mandat de dépôt, à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso. Sa demande de liberté a été rejeté par le tribunal. Quant au pharmacien, il comparait en citation direct. Les mises en causes encourent une peine de 1 à 5 ans de prison suivi d’une amande pouvant aller de 200.000 à 5.000.000 FCFA.
Cette affaire met en relief la négligence dans ce service de santé. D’autant plus que l’usage de réactifs périmés pour faire des examens de sang entraine incontestablement un faux résultat suivi inévitablement d’un faux diagnostic donc d’une fausse prescription médicale. Plus grave le malade se retrouve, enfin de compte, à acheter des médicaments pour suivre un faux traitement médical.