Nina Bila : la trentaine environ, le E-commerce n’a aucun secret pour elle

Femme polyvalente et vraie touche à tout, Wende-Pulumdé Nina Bila ne se fait pas de limite dans l’entrepreneuriat. Titulaire d’une Licence en Lettres modernes et d’un Master 2 en communication et Marketing, la jeune dame après un bref passage au groupe de presse Tam Tam, se lance dans la vente de dessous féminin en 2015 puis avec sa cousine Domitille et Marina (une amie), le trio se lance dans la vente de farine de maïs (blanc et jaune). Avec courage et abnégation, elle dispose aujourd’hui de sa propre gamme de produits avec comme stratégie commerciale, le E-commerce.

« Quand je postais une photo ou une citation sur mes statuts whatsapp je remarquais que j’avais beaucoup de vues, alors j’ai décidé de poster les articles que je vendais qu’à mes proches et amis », se souvient-elle.  Sans relâche, elle se lance en2016 dans la vente du pagne Kôkô dunda et cette fois, sur ses statuts whatsapp et au fil du temps, elle  ajoute d’autres articles tels que les ustensiles de cuisines et articles féminins.

En décembre 2016, elle décide d’aller se faire former en technique de fabrique de savon de ménage et de  toilette ( solide comme liquide) et d’autres produits (eau de javel, menthol, anti moustique…) par une association de la place. Avec son attestation en main, Mlle Bila essaie de produire du savon de toilette  pour ses propres soins afin de traiter les traces d’allergies sur sa peau. Ceci bien évidemment avec les conseils avisés de sa chère et tendre maman, une retraitée du service dermatologie et lèpre au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Dafra à Bobo-Dioulasso quand au  choix de certains produits tels que le curcuma, le henné et miel qui traitent les imperfections et donnent un bel éclat à la peau. Ce mélange ayant fait effet positif sur sa peau, elle décide en fin février 2019, de commercialiser ledit savon, la promotion et tout le marketing attractif se faisait sur ses statuts whatsapp.

Avec l’accroissement de la production de savon et de la vente de beaucoup d’autres articles, elle décide en janvier 2021, de ratisser large ses prospections afin d’avoir plus de clients d’où la création d’une entreprise avec sa page facebook « Naoli Store  » qui veut dire « la boutique de Nina Olivia»  et une nouvelle  appellation du savon comme une marque « Pearl by Nina Olivia» ou « Perle ». Cette fois-ci avec trois types de savon (curcuma, henné et miel), deux types de gels-douche (curcuma et fruits) et trois types d’huiles essentielles (curcuma, clou de girofle et menthe poivrée).

« Le commerce en ligne, un métier d’avenir »

Avec son slogan «  A chacun sa flopée de plaisir », Naoli Store avec sa marque Pearl ne cesse de faire des émules.  Produits alimentaires, cosmétiques, jouets pour enfants, accessoires de cuisines, matériels de sport, de beauté et divers, tout y passe. Le E-commerce n’est que l’autre facette du rêve de Mlle Billa. En effet, celle-là même qui rêvait du métier de journalisme, a opté pour les Lettres modernes après le Baccalauréat sur conseil de ses parents avant de se retrouver en communication et marketing. Destin où pas, elle a su bien allier les deux pour en faire un : le E-commerce qui en plus d’être une véritable passion, est également source d’épanouissement pour elle aujourd’hui. Elle peut compter sur ses deux complices que sont ses géniteurs qui se sont érigés en conseillers et revendeurs des produits Pearl qu’elle fabrique avec  son doigté magique.

Esprit et création d’entreprise, gestion d’entreprise, technique de montage de Business plan, études de marché, saponification (technique de fabrication de savons de ménage et de toilette), technique de conservation d’aliments… Toutes ces formations théorique et pratique ont permis à Nina Bila d’oser et de se lancer dans l’entreprenariat. La formation étant continue, car « on ne fini jamais d’apprendre », dit-on. Pour la jeune dame, le commerce ou la vente en ligne représente l’avenir.  Presque tout se vend et s’achète en ligne. Mais  pour atteindre ces objectifs, Mlle Bila conseil de s’imposer un travail de discipline parce que selon elle, c’est en cela que la confiance va s’installer entre vendeurs et clients.

Même si pour elle le bébé Naoli Store est une fierté aujourd’hui, il n’en demeure pas moins que la route pour atteindre sa maturité et ses jours de gloire est parsemée d’embuches. Il devra donc passer par la fournaise avant de briller. Et cela, Nina Bila en est consciente. « La gestion d’une page commerciale demande beaucoup de temps, de patience et de retenue car on peut facilement baisser les bras face à certains clients qui peuvent se montrer désagréables, mécontents. Ce qui peut aussi être difficile pour la femme dans ce domaine, c’est le risque de ne pas être comprise ou accompagnée par son entourage, car on passe beaucoup de temps au téléphone entre la publication des contenus, les échanges avec les potentiels acheteurs et aussi les livraisons si on n’a pas de livreur disponible », cite-elle en exemple.

Les fakenews ou arnaques sont les œuvres de personnes très mal intentionnées qui profitent d’une publication de produits pour glisser des fakenews et les posts malsains. Comme réponse, la jeune entrepreneure conseil la veille permanente.

En attendant d’être au firmament de son art, Nina Bila conseille aux jeunes filles de son âge (30-35 ans), à celles qui entreprennent déjà et particulièrement  à celles qui veulent entreprendre, de beaucoup prier pour être situer sur leur choix de projet, de bien le murir, de l’aimer surtout,  de chercher à comprendre comment cela fonctionne, se faire former si possible, d’aller étape par étape sans forcer les choses, de s’armer de courage et d’abnégation pour son accroissement. « Une chose qu’il ne faut pas oublier,  c’est que personne ne viendra le faire à notre place », soutien celle qui affirme sans ambages que ce  secteur est l’apanage des femmes pour se développer car « derrière le téléphone il est difficile de savoir qui s’y cache. » « C’est là qu’intervient le rôle du webmaster (une personne qui est payée pour gérer une page virtuelle à travers la production de contenus, les publications et les interactions), du coup pour une femme dite analphabète  une solution est vite trouvée pour vendre ses articles et se faire du bénéfice dans son activité. » Femmes, à vos claviers donc!