Des élèves du lycée public Bogodogo de Ouagadougou ont à nouveau bloqué la route menant vers l’hôpital Yalgado Ouédraogo ce lundi 1er mars 2021, pour exiger l’ouverture d’une brèche devant leur permettre de rejoindre facilement et en sureté leur établissement, nous apprend l’Agence d’information du gouvernement.
Après le 3 décembre dernier, des élèves du lycée Bogodogo se sont fait encore entendre ce lundi matin. Ils ont installé des barrières au niveau du Secrétariat permanent du conseil national de la lutte contre le sida et à quelques pas de la porte de l’hôpital Yalgado Ouédraogo. «La sécurité avant tout», «On en marre des accidents», lisait-on sur les feuilles que des manifestants brandissaient.
En effet avec la construction du mini-échangeur de Yalgado et de la double voie, les élèves du Bogodogo venant de l’Est et du Nord-Est de la ville, doivent désormais faire un détour supplémentaire d’environ un kilomètre ou emprunter un sens interdit pour rejoindre leur lycée. Selon Gaël Konaté, en classe de 1ère D, « il faut l’ouverture d’une brèche devant le lycée et l’installation de feux tricolores ou à défaut, ouvrir une autre voie pour permettre aux élèves de regagner facilement et en sureté leur établissement. »
De nombreux cas d’accidents dont le dernier date du vendredi 26 février dernier et aurait concerné un élève du Bogodogo au niveau de l’échangeur. Les élèves dudit établissement demandent donc aux autorités et particulièrement au maire de Ouagadougou, Armand Pierre Beouindé, de mettre fin à leurs souffrances.
Ce blocage de ce lundi matin, a entrainé des embouteillages et la majorité des travailleurs des environs ont été obligés de rebrousser chemin pour passer sur l’axe qui traverse du Nord au Sud, l’université Joseph Ki-Zerbo. Quelques-uns d’entre négociaient âprement avec les plaignants pour rejoindre les services situés près de l’hôpital tels que la Centrale d’achat des médicaments essentiellement génériques (CAMEG), l’Ecole nationale de santé publique (ENSP), la pharmacie de l’hôpital, la morgue, le Centre national de lutte contre la tuberculose (SP/CNLS-IST) et l’antenne régionale du Centre national de transfusion sanguine.