Abdoulaye Gueye ne se remettra pas de sitôt de cet incident survenu dans la nuit du 15 au 16 juin 2021. En effet, une partie d’un bâtiment R+2 en construction jouxtant son domicile près de l’école primaire de Bonheur ville (Arrondissement 7 de Ouagadougou) s’est effondrée causant plusieurs dégâts matériaux. Dans cet incident, le fils de M Gueye qui était au salon avec sa maman a été malheureux blessée, le salon, la salle à manger et la cuisine endommagés. Malgré le traumatisme que vit cet enfant et l’ampleur des dégâts, c’est le silence radio du côté des autorités compétentes qui pourtant, ont été interpellées à plusieurs reprises par la victime. Pire, ledit immeuble en construction menacerait la vie de la famille du sieur Gueye et le voisinage.
Abdoulaye Gueye n’a plus que ses larmes pour manifester son désarrois face à la situation que vit sa famille en ce moment. Le nœud du problème, un bâtiment R+2 en construction jouxtant son domicile. « Depuis le mois de février 2021, je n’arrêtais pas d’attirer l’attention du propriétaire sur le danger que représentait ce bâtiment. Et ceci malgré les menaces de son technicien qui m’a même menacé et m’indiquant qu’il n’y a pas de texte qui interdit la construction d’un bâtiment », témoigne M. Gueye qui dit n’avoir pas eu gain de cause jusqu’à ce que ce qui devait arriver arriva.
Le premier message envoyé par Abdoulaye Gueye (dont nous avons la capture) date du 3 avril 2021 sur la plateforme (whatsapp) de la police municipale de la ville de Ouagadougou l’informant de la situation. Revenant du service au soir du 15 juin 2021, M. Gueye dit avoir vu la construction d’un mur de près de 5 couches de briques sans raccordement au 3è niveau de l’immeuble. Pris de panique, il envoie de nouveau, sa géolocalisation, des photos et ses inquiétudes sur la même plateforme de la police municipale sans suite.
Et le pire arriva
Mais hélas comme une prédiction, le pire arriva cette même nuit du 15 juin. « En effet, les briques en construction au 3è niveau de l’immeuble se sont effondrées, détruisant mon salon, la salle à manger et ma cuisine. Et depuis cette date, ma faille et moi sommes retranchés dans le couloir et les chambres pour assurer notre survie avec les aléas et tous les dangers liés à cette saison d’hivernage », s’indigne M. Gueye.
Malgré le passage des sapeurs-pompiers, les agents de la police municipale, ceux de la police nationale et des services techniques de la mairie de Ouagadougou pour les constatations d’usage, c’est le silence radio. La famille Gueye est depuis cette date, confinée dans les chambres à coucher et le couloir de la maison, les exposants ainsi à d’autres menaces liées aux intempéries et au danger que présente l’immeuble tenant à peine débout. Quant à dame Béatrice Kantiono/Moné, propriétaire dudit immeuble, elle se serait muée dans le silence.
Harouna Kobanka et Mariam Guira/Sourabie sont voisins aux deux protagonistes. Pour eux, cette situation est déplorable. « Lorsque je faisais la construction de ma maison, les services techniques passaient régulièrement pour voir. Mais concernant ce bâtiment, rien n’y fit surtout pour un si grand bâtiment, c’est vraiment curieux. C’est le lieu d’interpeller nos autorités en charge de ce domaine », implore dame Guira. Approchée, la police municipale dit ne pas s’occuper de ce genre de problème. Aucune réponse également des services techniques de la mairie que nous avons tenté de joindre.
Un énième cas qui vient rappeler le « laxisme » qu’on observe ces derniers temps sur la qualité des immeubles dans notre pays. Du 16 juin au 14 août, cela fait pratiquement 3 mois que cette situation dure alors que toute une famille est presque sans abri chez elle. Alors entre la propriétaire du bâtiment en construction, la police municipale et nationale, les services techniques de la mairie, à qui la faute ?