Depuis quelques semaines, les élèves manifestent leur mécontentement contres des réformes dans le système éducatif au Burkina Faso. Il s’agit notamment de la suppression des sujets au choix pour un sujet unique en histoire-géographie et en sciences de la vie et de la terre ainsi que l’organisation du baccalauréat par le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (Menapln). Face à cette situation qui défraie la chronique, le Mouvement pour la culture de la Paix et l’Amour de la Patrie (MPAP), est sorti de son silence ce lundi 24 mai 2021 à travers une conférence de presse à Ouagadougou pour dénoncer et condamner ce qu’il qualifie d’« incivisme général » et appelle tous les élèves à la retenue.
En tant que structure œuvrant pour la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du patriotisme au Burkina, le MPAP condamne fermement les actes perpétrés par les élèves ces derniers jours. « Ils peuvent manifester leur mécontentement par rapport à des réformes ou faire des grèves dues à d’autres situations en milieu scolaire mais ils doivent éviter de s’en prendre aux biens scolaire et publics ou encore aller jusqu’à séquestrer le personnel scolaire ou de s’en prendre à leurs biens et objets », fustige Samuel Kalkoumdo, président du MPAP.
Toutefois, le MPAP invite le ministre Stanislas Ouaro à recevoir les élèves manifestants, pour un dénouement de la crise. Parce que pour lui, « chaque enfant à son idole qu’il suit en silence et dont il essaie d’imiter les actions. » Faisant ainsi référence à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2021 où selon lui, des adultes ont brulé, pillé, cassé, saccagé et vandalisé des biens publics et privés. Tout en rappelant que « l’adulte d’aujourd’hui est un miroir pour celui de demain », Samuel Kalkoumdo et ses camarades invitent le gouvernement à prendre ses responsabilités et appellent tous les élèves à la retenue.
En rappel, le MPAP est un mouvement qui a pour vocation de promouvoir la paix et la cohésion sociale. Né en 2017, le mouvement est représenté sur l’ensemble du territoire national à travers ses 13 coordinations régionales et de la diaspora, notamment en Côte d’Ivoire et en Italie.