Du 25 au 28 janvier 2021, Ouagadougou la capitale du Burkina Faso accueille la 3è conférence internationale sur la beauté. L’édition de cette année est placée sous le thème : « Comment devenir un professionnel international de la beauté ».
La population du Burkina se caractérise par sa forte croissance avec pour corollaire, une prédominance de la jeunesse. En effet, selon les projections démographiques de l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD), 83,30% de la population du Burkina en 2020 a moins de 35 ans, tandis que 33,1% ont un âge compris entre 15 et 35 ans. Une jeunesse qui constitue sans doute, le fer de lance du développement économique et social du pays des Hommes intègres. Il est donc évident que l’apport des jeunes est fondamental pour le développement du pays en tant qu’innovateurs, force de travail, consommateurs, citoyens et membres actifs de la société. Cependant, cette jeunesse du Burkina est confrontée à de multiples problèmes et à des défis majeurs qui entravent son épanouissement et qui freinent sa participation active au développement, notamment le chômage, le sous-emploi, la non professionnalisation de certains métiers etc.
C’est tout l’intérêt de cette conférence qui se veut un cadre de rencontre et d’échanges des professionnels de la coiffure, de l’esthétique et des experts de la beauté en vue d’améliorer leur employabilité, selon Francis Olilo, PDG de l’école Olilor internationale, basée à Paris en France depuis 2013. « Il est temps que l’on prenne conscience que sans mettre l’artisanat en avant, les pays africains n’auront que des économies informelles. Alors que l’économie informelle n’apporte pas de richesse aux nations », déplore M. Olilo pour qui, la formation est incontournable pour palier à cette problématique.
C’est donc un rendez-vous du donné et du recevoir qui réuni durant ces 72h, experts et artisans venus de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, du Sénégal, du Mali, de la France et bien entendu du Burkina. A terme, il est prévu la construction d’un campus des métiers et de l’entreprise pour la formation continue des artisans. Au nom du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Solange Traoré/Compaoré a indiqué que cette conférence contribuera à impulser une nouvelle dynamique dans le monde de l’artisanat et particulièrement de la jeunesse burkinabè. Engagée dans le soutien de l’artisanat, la marraine de la cérémonie a invité les participants, à être toujours ambitieux, persévérants et audacieux dans tous leurs projets. Au nom des apprenants et apprenantes, Madeleine Dabiré tout en remerciant les initiateurs pour la professionnalisation du secteur de l’artisanat, a invité les autorités burkinabè pour la mise en place du campus des métiers et de l’entreprise.