« Anw ka kêlê » (notre combat) en langue Bambara est un projet mis en œuvre par le Réseau des Clubs RFI du Burkina Faso et financé par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus au Burkina Faso. 7 mois durant ( mai à novembre 2020), 65 jeunes volontaires ont sillonné villes et campagnes du pays pour le renforcement de la sensibilisation au risque de propagation de la pandémie. Par devoir de redevabilité, les responsables du projet sont allés faire le bilan et remettre un rapport détaillé au ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo le lundi 3 mai 2021.
D’un coût global de 189.695 euros (dont 150 000 euros de subvention attribuée par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères), 11 localités ont été touchés par ce projet. Il s’agit notamment de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Boromo, Zorgho, Manga, Kongoussi, Dédougou, Banfora, Sindou/Orodara et Saponé.
Au total, ce sont 126.501 ménages (dont 58.790 hommes, 67.711 femmes et 41.190 jeunes de moins de 18 ans) résidant dans les 11 zones du projet qui ont été touchés grâce aux actions de sensibilisation et de mobilisation. Il s’est agit essentiellement de distribuer des savons, des gels hydro alcooliques, des masques, des flyers, des bandes dessinées, etc.
Selon le coordonnateur, Ben Adama Coulibaly, ce projet tire sa particularité dans la campagne de communication de proximité assurée par les crieurs publics et aux opérations de sensibilisation de porte-à-porte menées par 65 volontaires (animateurs, agents de santé communautaires, pairs-éducateurs des OBC). 8000 exemplaires de la BD ont été distribués aux jeunes de 18 à 35 ans dans des écoles et lycées publiques, 10.000 flyers de sensibilisation distribués, des « challenge » ont été relevés par des volontaires, des échanges dans des groupes dédiés sur les réseaux sociaux et 5000 paires de gants ont été distribués au personnel de santé d’un Centre de santé publique (CSPS).
Le tout avec dans un langage simple avec des informations responsables, de qualité, compréhensible et complémentaire de la campagne nationale de prévention mise en place par le système national de santé. D’autres moyens de communication tels que les panneaux d’affichage routiers grand format, les kakemonos, affiches, autocollants, série vidéos de témoignages, banderoles, série de scénettes de théâtre radiophonique, sketches humoristiques, chanson de sensibilisation et un clip vidéo, T-shirts, casquettes et les médias traditionnels ont été également mis à contribution pour réussir cette mission.
Toute chose qui n’a pas laisser le premier responsable du département de la santé au Burkina insensible. Pour lui, le projet a largement atteint ses principaux résultats sur les 7 mois de mise en œuvre. En rappel, le Pr Charlemagne Ouédraogo a été le premier praticien de la santé à se prêter à la sensibilisation par vidéo initiée par le club RFI aux premières heures de la pandémie alors qu’il n’était pas encore ministre de la Santé. Accompagné à l’occasion de cette rencontre par le Dr Jean Charlemagne Kondombo, incident manager au Centre des Opérations de Réponse aux urgences sanitaires (Corus), le ministre de la Santé a invité les responsables de ce projet qu’il a qualifié de « salutaire », a ne pas hésiter à faire des propositions à son département ministériel pour des combats futurs.
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