Initié depuis 2000 par l’actuel Médiateur du Faso, Sara Sérémé/Séré et organisé par la Fondation 3S, le Festival International de Lutte Africaine, Danse et Chant du Sourou (FESTILADC) se veut une tribune de valorisation de l’industrie culturelle et sportive, un tremplin incontournable pour l’intégration et le développement de l’Afrique. 10è du genre, les Lions de la Teranga du Sénégal ont rugi ce samedi 22 mai 2021 dans l’arène du stade Sangoulé Lamizana de Tougan et supplanté tous leurs adversaires.
5 pays de la sous-région étaient présent à ce rendez-vous culturel et sportif. Il s’agit notamment de la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal, le Togo et le Burkina Faso (pays hôte). Les différents pays se croisent dans trois catégories (86kg, 100kg et 120kg) et le classement se fait aux points. Aux termes de trois combats, la victoire revient au pays qui aura remporté au moins deux combats puisque chaque pays présente trois lutteurs pour trois combats.
Dès l’entame de la compétition, les lutteurs Burkinabè font feu de tout bois en remportant leur première victoire, notamment avec Karim Bazongo chez les 86kg et Eloi Zerbo (100kg), vainqueurs de leurs adversaires du Togo. Cette première victoire du Burkina (2-1) s’avère un signal fort des Etalons lutteurs. Le 2e combat opposant la Côte d’Ivoire au Sénégal n’est qu’une mise en bouche pour les Lions de la Teranga. En un temps record, ils surclassent leurs adversaires (3-0). Le Burkina revient à la charge au 3è combat et bat le Niger (3-1). Le Sénégal bat le Togo (3-0) avant que le Burkina Faso ne dispose également de la Côte d’Ivoire (3-0). Dans le choc entre Eperviers du Togo et Mena du Niger, c’est le second pays cité qui a eu raison de son adversaire par 3-0. Les Burkinabè n’ont pas pu résister face aux Sénégalais dans la très attendue empoignade pour la première place. Score final (3-0).
Au terme de la compétition, sur les 4 combats que chaque pays a livrés, le Sénégal a réalisé autant de victoires et s’est classé premier devant le Burkina Faso qui a remporté 3 combats sur 4. Le Niger est classé 3e avec 2 combats gagnés pendant que le Togo est resté sur une seule victoire. La Côte d’Ivoire n’a gagné aucun de ses matchs et se classe 5e sur 5. Le Sénégal remporte ainsi le trophée du FESTILADC 2021, la médaille d’or et la somme de deux millions de francs CFA. Le Burkina s’adjuge la médaille d’argent et la somme de un million de francs CFA. Le Niger, pour sa 3e place, est reparti avec la médaille de bronze et 500 000 FCFA. La Côte d’Ivoire et le Togo ont perçu chacun un prix d’encouragement de 300 000 FCFA.
Des combats d’un bon niveau
Pour le président de la Fédération burkinabè de lutte, Pierre Badiel, le public a vu de très beaux combats : « Le niveau des combats était très intéressant. Les résultats montrent que le Burkina progresse. On doit être fier du 2e rang que le Burkina a occupé.» Un président qui dit être fier de l’espoir de la lutte burkinabè Karim Bazongo (22 ans) qui n’était qu’à sa première compétition internationale.
En plus de ces compétitions internationales, les finales nationales du FESTILADC 2021 étaient également à l’honneur. En open fille au niveau régional, c’est Adèle Paré qui a été sacrée championne tandis que Daouda Toé en est le vainqueur chez les garçons. Me Alioune Badara Cissé Médiateur du Sénégal et la promotrice Sara Sérémé/Séré, ne peuvent qu’être fiers de la qualité du spectacle fourni par les différents lutteurs. « C’est la jeunesse de la sous-région qui a gagné. Ce sont les petits ruisseaux qui font les grands fleuves », indique Me Alioune Badara Cissé. Pour sa part, la promotrice souligne : « Je ne peux également que remercier toutes les autorités qui nous ont fait confiance, qui font confiance à ce sport éducatif, ce sport culturel. Nous ne devons jamais oublier d’où nous venons. Nous devons savoir compter sur nos valeurs culturelles, nos valeurs qui peuvent nous aider à transcender des limites et à aller de l’avant. La lutte traditionnelle est le sport identitaire de toute la CEDEAO .»
Foire agro-sylvo-pastorale du Sourou – Une tribune pour promouvoir les potentialités locales
« Promouvoir nos potentiels, nos valeurs culturelles et sportives pour un vivre ensemble harmonieux dans la santé, la prospérité et la paix », tel était le thème de cette édition du FESTILADC 2021. C’est donc à juste titre que dans le cadre de cette édition, la foire agro-sylvo- pastorale avait une importante place en vue d’exposer les potentialités de la région de la Boucle du Mouhoun.
Considérée comme le grenier du Burkina Faso, la Boucle du Mouhoun regorge d’énormes potentialités agro-sylvo-pastorales. Pour Sara Sérémé/Séré, il s’est agi à travers l’organisation du festival, de montrer que la population de la zone dite « rouge » du Burkina, est résiliente face à l’hydre terroriste. Pour elle, la mobilisation du jour témoigne de cette envie de la population à montrer aux yeux du monde que la région vit, qu’elle produit et qu’elle est prête à promouvoir toutes les valeurs qui lui sont chères. Rappelons que la compétition de course cycliste a vu la victoire de Sita Ouédraogo qui a parcouru 10km en 15’16’’.