Issa Deme est diplômé de l’Institut burkinabè des Arts et métiers (IBAM) et de l’Université Virtuelle du Coaching et du Développement Intégral (UCVDI). Titulaire d’un Master II en banque-finance, d’un Master II en Coaching et est présentement Doctorant en Coaching à l’UVCDI. Issa Deme exerce dans le coaching, en qualité de Coach formateur professionnel certifié. Pour ce numéro de votre rubrique : « Les conseils du coach Issa Deme », il donne quelques conseils pour mieux exercer son talent.
Des études ont montré que 70% des comportements que nous véhiculons en nous quel que soit notre âge, nous ont été inculqués entre 0 et 7 ans ; il va de soi que nous traînons l’impact de la famille sur notre vie. De même, si seulement 5% des maladies que nous véhiculons en nous proviennent des gènes et 95% de notre environnement, nous devons prendre conscience de l’impact de l’environnement sur notre devenir.
Au Burkina Faso, une étude menée par l’ENESI en 2015 montre que le risque d’être chômeur s’accroît avec les niveaux d’instruction du chef de famille. Si dans les ménages le chef de famille travaille dans le secteur informel, le taux de chômage au sens large est de 2,2% ; il atteint 11,0% pour ceux dont le chef de famille est occupé dans le secteur formel. Ces chiffres viennent nous montrer à quel point la famille influence nos choix dans la vie.
La vie que nous menons aujourd’hui est en majeure partie dominée par ce que nous avons vécu, entendu et vu. Ces informations ont laissé des traces dans notre subconscient comme des balafres sur les faces d’un individu. Si ces informations sont en contradiction avec notre mission, alors nous serons orientés sur un chemin autre que celui sur lequel nous devions servir. C’est alors le début de la souffrance, des plaintes et des regrets. La famille est en général le premier à barrer la route à l’expression d’un talent, si cela ne va pas dans le sens de ce que souhaite le talentueux. Nos choix sont, dès l’enfance, influencés par la famille.
Le milieu dans lequel nous avons grandi est à combattre sérieusement, si nous voulons vivre de nos talents. L’audace africain nous apprend ceci : « si vous êtes nés dans une famille qui mange de la viande très tôt, vous apprenez à manger la viande. Mais si vous êtes nés dans une famille qui mange de l’herbe, vous apprendrez à manger la farine ».
C’est ainsi que certains talents sont attribuables à certains pays. Quand on parle de football, tout le monde voit le Brésil ; quand on parle de comédie tout le monde voit la Côte-d’Ivoire. C’est le milieu qui conditionne chez certains le développement des talents. Un jeune comédien talentueux se développe facilement en Côte-d’Ivoire, car la comédie y est reconnue comme métier et le milieu y est favorable. Cela n’empêche qu’il y ait au Burkina un jeune qui a le talent de comédien. N’étant pas reconnu comme un métier avec un milieu peu réceptif, ce jeune doit se battre pour se développer. De même, pour passer de la viande à la farine, il faut une bataille pour le comédien talentueux afin de s’exprimer. Parfois il faut de la rébellion, une révolte contre vous-même et contre la famille, afin de pouvoir exprimer son talent et en vivre.
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Tres instructif