Le mythique entraineur du PSG, de LYON et de LIVERPOOL est mort dans la nuit de dimanche à lundi à l’âge de 73ans des suites d’une opération à l’aorte, une énième opération qu’il venait de subir dans un hôpital Parisien ces derniers jours ont rapporté RMC Sport et l’EQUIPE sur twitter.

Natif de Thé rouanne, dans le Pas-de-Calais, Gérard Houllier n’a jamais été footballeur professionnel mais fut une remarquable carrière d’entraîneur et de manager, de Lens dans les années 1980 à Aston Villa à la fin de sa carrière, au début des années 2010. Il aura remporté ses plus grands succès à la tête du Paris SG en 1986, en remportant le premier titre de champion du club, mais surtout en emmenant les Reds de Liverpool à une superbe triplée en 2001 avec les deux Coupes nationales et la Coupe de l’UEFA. Avant de remporter la Super coupe d’Europe en 2005 et le Charity Shield.
Houllier aura connu moins de succès sur les bancs de l’équipe de France, que ce soit en tant qu’adjoint de Michel Platini de 1988 en 1992, puis en tant que numéro 1 de 1992 à 1993, pour 12 matchs seulement à la tête de la sélection et une non-qualification historique au Mondial 1994 lors du fiasco de France-Bulgarie en 1993.
Son nom restera également attaché à la Fédération française, où il a officié en tant que directeur technique national (DTN), et à celui de l’Olympique lyonnais, où il était encore conseiller du président Jean-Michel Aulas, plusieurs années après avoir remporté deux titres de champion de France en tant qu’entraîneur de Lyon, en 2006 et 2007. Il a aussi œuvré à l’émergence des clubs de la galaxie RedBull, de Leipzig à Salzburg en passant par New York.
Les hommages ont commencé à pleuvoir après son décès, survenu quelques heures après le match Paris SG-Lyon (0-1), opposant deux de ses anciens clubs. « Sous le choc de cette triste nouvelle », a écrit sur Twitter le milieu de terrain de Lyon Houssem Aouar. « Aujourd’hui, je suis très triste. Grâce à vous, j’ai pu jouer dans ce merveilleux club de Liverpool. Un grand merci pour tout ce que vous avez fait pour moi », a de son côté écrit l’ancien attaquant Djibril Cissé. « Avec la disparition de Gérard Houiller, la France perd un grand entraîneur et le football, un technicien reconnu partout dans le monde », a réagi la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu.
C’est donc une année sombre et triste qui n’en finit jamais, pour les grands noms du football français : après Michel Hidalgo et Robert Herbin, c’est un autre entraîneur ayant marqué son temps qui disparaît en laissant derrière lui une grande tristesse.
La semaine dernière, il laissait entendre une lueur d’espoir : « Je galère, mais je vais m’en sortir. » Il était en sursis, il le savait, depuis la dissection de l’aorte qu’il avait subie le 13 octobre 2001, juste avant un match de Liverpool. Il avait été sauvé, ce jour-là, à quelques minutes près, et suivait, depuis, un traitement médical important. Il avait continué d’entraîner pendant une dizaine d’années, mais les médecins le lui avaient interdit après une dernière expérience à Aston Villa, en 2010-2011. Une nouvelle opération, il y a trois semaines environ, s’était donc avérée nécessaire.
Abdallah SANOGO