Dans sa volonté de servir sa communauté, la sage-femme, reconnue pour ses initiatives sociales, a lancé un projet visant à autonomiser les femmes défavorisées. Intitulé « Ma vie de femme », ce projet a rassemblé environ 160 femmes qui seront formées à des activités génératrices de revenus. À 10 jours du début des travaux, une visite guidée a permis de rencontrer les bénéficiaires et de prendre connaissance de l’avancement des travaux, le vendredi 4 mai 2024, sur le site situé à Nioko 1, à Ouagadougou.

« Ma vie de femme » est un projet qui vise à enseigner huit métiers différents, à savoir le tissage de pagne, l’élevage de poules, le jardinage, la pisciculture, le tissage de laine, le maquillage, le perlage, l’onglerie, ainsi que la confection d’éventails, du kôkô donda, de vêtements, et des sacs d’école, entre autres, à des femmes défavorisées, notamment des veuves des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Cette initiative vise à leur permettre de devenir autonomes.
Je suis engagée dans le domaine social. Pendant longtemps, nous avons lancé des appels à l’aide pour soutenir des familles, soigner des malades et fournir des vivres aux personnes dans le besoin.
Cependant, j’ai pensé qu’il serait plus judicieux d’apprendre à pêcher plutôt que de donner du poisson tout le temps. C’est pourquoi j’ai lancé cette initiative visant à former des métiers. Les bénéficiaires ciblées sont les veuves des FDS décédés, les veuves, les orphelins, et les femmes en difficulté », a-t-elle souligné.
Quant à la durée de la formation, l’initiatrice a précisé qu’elle dépend du métier choisi. « Par exemple, la formation à la confection du kôkô donda dure une semaine, tout comme la formation à l’élevage. La formation au tissage de pagne peut prendre jusqu’à un an, voire plus », a-t-elle ajouté.
Ouango Claire, étudiante en lettres modernes et formatrice en couture et en confection de kôkô donda, félicite les bénéficiaires pour leur dévouement, même si certaines mettent plus de temps à assimiler les enseignements. « Tout se passe très bien. Certaines femmes comprennent très vite, tandis que d’autres prennent plus de temps, mais nous pouvons nous féliciter pour leur volonté », a-t-elle souligné.

Roseline Some, apprenante en confection de pagne traditionnel, est ravie de faire partie des bénéficiaires et espère partager ce qu’elle aura appris avec d’autres personnes. « C’est formidable d’apprendre un métier qui nous permettra de subvenir à nos besoins. À la fin de cette formation, j’ai l’intention d’acheter mon matériel et d’ouvrir ma boutique », a-t-elle déclaré.
Selon l’initiatrice du projet, les produits confectionnés sur le site profiteront aux filles et aux femmes en difficulté. « Elles pourront venir prendre ces produits, les revendre et en faire également leur commerce. Mon objectif est que celles qui apprennent puissent en tirer profit, en faire une activité génératrice de revenus et être autonomes », a-t-elle conclu.
Rappelons que le projet a été financé à hauteur de 15 000 000 FCFA par Idrissa Nassa PDG de coris Bank, qui a par ailleurs offert le site avec lequel se déroule le projet.
Une rue marchande sur le site viendra couronner ce noble projet porté par Milie Marta.
Desiré Sawadogo