C’est dans une ambiance détendue que l’Institut Français de Ouagadougou a accueilli en extérieur sous le préau du Petit Méliès ce mardi 15 décembre 2020, la cérémonie de clôture de la 5è édition du Festival international du film sur la migration.
Troisième du genre au Burkina Faso, cette activité est mise en œuvre par l’Organisation internationale pour la migration (OIM) dans le cadre du partenariat et du financement de l’Union Européenne dans l’initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants. L’objectif est d’utiliser des supports audio-visuels pour impacter les pensées sur les enjeux liés à la migration et faciliter l’interaction entre les parties.
En lieu et place de cette projection qui marquait la fin du festival lancé le 28 novembre dans 15 pays, il a été servi une œuvre artistique et scénographique du designer burkinabè Hamed Ouattara, intitulée « The Box », réalisée avec des migrants en transit et des migrants de retour.
Sur ce projet, il s’agissait pour lui d’aborder la problématique de la migration a partir de visionneuses et d’ images avec de petits appareils conçu dans de petites boites pour un peu plongé les spectateurs, les visiteurs dans un monde qui nous concernent tous ; de toute évidence à un moment donné en tant qu’individu on est confronté à ce dilemme de ou partir ou rester du coup on demande au public d’interagir avec ses boites en votant pour deux images, deux textes qui les touche qui les renvoie une émotion et cela permet d’interagir avec le public qui fait partie de l’œuvre donc une manière de faire participer le public à ce beau jeu qui est une création voire une performance.
Cette journée qui marquait la fin du festival de film a connu la présence de Mme la chef de mission de l’OIM au Burkina Aissatou Guisse Kaspar accompagnée de son équipe et de quelques migrants.
Aussi, les jeunes migrants ont appris de cette aventure notamment Yacouba et Clément qui ont contribué à la réalisation de l’œuvre en même temps ils découvrent une facette du métier qui pourra leur servir dans l’avenir. L’idée étant d’interagir avec le public car comme on le dit «tout le monde a le droit de partir, tout le monde a le droit de rester » à laisser entendre Ahmed Ouattara.
Pour lui, en participant à ce projet, c’est de montrer qu’ « en tant qu’artiste nous sommes des maillons forts de la sensibilisation et que nous pouvons aussi parler des sujets qui concernent la société, le terrorisme par exemple, vous verrez le sujet à l’intérieur des boites qui concerne tout le monde en fait donc en tant qu’artiste participer à ce phénomène pour moi ça me permet de me positionner en tant qu’acteur qui apporte son regard sur sa société. »
Pour la chef de mission de l’OIM au Burkina, Aissatou Guisse Kaspar, « cette activité qui se tient à l’Institut Français a pour objectif de participer au bien être des migrants, parce qu’il est extrêmement important que les migrants et les personnes en déplacement puissent aussi avoir des moments de bonheur, des moments où ils peuvent aussi exprimer ce qu’ils ont au fond d’eux même et c’est un peu dans ce cadre qu’on a organisé cette activité.» Aussi, la chef de mission a salué le travail de ses collaborateurs qui militent au quotidien pour que les droits des migrants soient respectés et entendus dans la société pour leur plein épanouissement.
Et Marion Cagnard, Chargée de projet à l’OIM au Burkina dans le cadre du projet de l’initiative conjointe entre l’UE et l’OIM pour la protection et la réintégration des migrants vulnérables de contextualiser l’évènement en disant qu’: « aujourd’hui on devrait célébré le tout dernier jour de ce festival international, malheureusement en raison du covid il n’a pas été possible d’organisé toutes les activités que nous souhaitions organisé même une dernière projection sur la migration, mais nous avions organisé cette activité, justement cette exposition pour pouvoir donner aux bénéficiaires les migrants en transit et de retour l’opportunité de s’exprimer aussi sur leurs propres expériences sur la migration, parce que souvent c’est ce que nous nous connaissons mais rarement on leur laisse un espace de parole pour qu’ils puissent exprimer et dire ce qu’ ils ressentent et la manière dont ils ont ressentis toutes leurs expériences ; c’est un peu l’idée en parallèle de la projection du film et l’Institut Français s’est prêté à nous recevoir parce qu’ils ont l’habitude d’organisé ce genre d’exposition».
Ainsi, Yacouba Traoré qui découvrait un autre style d’art se sent libérer mais demande aux uns et aux autres de beaucoup prêter attention aux migrants.