Le président ghanéen, John Dramani Mahama, poursuit sa mission diplomatique en vue d’un éventuel rapprochement entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Après une étape à Bamako, il est attendu ce lundi à Ouagadougou, dans le cadre d’un mandat de médiation confié par ses pairs de la CEDEAO.
Lors de sa récente visite en Côte d’Ivoire, John Dramani Mahama avait exprimé son attachement à l’unité sous-régionale en déclarant qu’« il est mieux à 15 qu’à 3 », réaffirmant ainsi la volonté de la CEDEAO de voir le Burkina Faso, le Mali et le Niger réintégrer l’organisation.
Au-delà de cette question cruciale, les échanges entre le président Mahama et son homologue burkinabè porteront également sur l’état de la coopération bilatérale, fondée sur des liens historiques et géographiques profonds. La situation sécuritaire au Sahel, ainsi que les dynamiques géopolitiques sous-régionales et internationales, figureront également au cœur des discussions.
Partageant une vision convergente sur plusieurs enjeux de gouvernance mondiale, les deux chefs d’État devraient explorer les perspectives d’une coopération renforcée, tout en évaluant les conditions d’un dialogue constructif entre l’AES et la CEDEAO. Reste à savoir si cette médiation aboutira à un rapprochement effectif ou si les divergences politiques et stratégiques continueront de creuser le fossé entre les deux blocs.