
Le Conseil constitutionnel a validé les mandats de nouveaux députés en remplacement des 13 frondeurs de l’Union pour le progrès et le congrès (UPC) et validée par l’Assemblée nationale ce mardi 15 décembre 2020. Le groupe parlementaire UPC salue cette décision qui lui permet ainsi de retrouver ses sièges « usurpés » depuis 2017. Mais quelle est la portée d’une telle décision dont ne profiteraient les intéressés que pendant une semaine ? C’est la quintessence de la conférence de presse du parti du Lion ce même jour au siège du parti à Ouagadougou.
En effet dans le principe, certains des députés frondeurs à l’image de Daouda Simboro, avaient démissionnés depuis octobre 2019. En plus, le mandat de l’actuelle législature finie le 22 décembre prochain et les remplaçants ne feront qu’une semaine de mandature. Mais pour Moussa Zerbo, président du groupe parlementaire UPC, la satisfaction se trouve dans le fait que depuis 2017, ces sièges de l’UPC sont « indument » occupés par des personnes qui ne méritaient pas d’être à cette place pour cause de trahison. « Pour nous, même si c’est pour 24h, arracher des sièges qui vous reviennent, cela vaut des motifs de satisfaction », clame Moussa Zerbo qui estime que cela a un impact dans les régions et localités de ces nouveaux députés.
Loin d’être une première dans l’histoire de l’Assemblée nationale du Burkina, puisque la première date de 2010 où la mandature du député Dah (toujours de l’UPC), avait été invalidée, l’UPC pense que c’est la rançon de la fidélité et cela est une fierté pour le parti de Zéphirin Diabré. Parti de 33 députés, l’UPC termine cette mandature 2015-2020 avec 31 députés.
Les 13 nouveaux députés
- Amadou Georges Yénipiabam Tindano
- Marcellin Bob Namwin Somé
- Mariam Nobila Ouédraogo
- Pauline Traoré
- Paul Lourgo
- Pascal Ouangré
- Marie Reine Lankoandé/Lougué
- Jean Lankoandé
- Kambamboré Onadja
- Aline Minamba Ouaba
- Oula Traoré
- Seydou Ouédraogo
- Bébé Doli
Les deux autres sièges sont restés vacants parce que tous les suppléants ayant démissionnés et se sont présentés sous la bannière d’autres partis politiques aux élections législatives du 22 novembre 2020.