La Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude (CNLF) a annoncé la saisie de 7 618 cartons de boissons alcoolisées périmées de marque Heineken, soit un total de 168 000 bouteilles. Ces produits, entreposés dans un local situé dans la Zone d’Activités Diverses (ZAD) à Ouagadougou, étaient proposés à un prix fortement réduit de 5 000 FCFA par carton, au lieu du tarif habituel de 16 000 FCFA.
« Ce n’est ni plus ni moins une forme de terrorisme commercial, » a affirmé le coordonnateur de la CNLF, Dr Kafando. Ces produits, destinés à être écoulés dans des maquis et des gargotes, représentaient un grave danger pour les consommateurs.
Face à cette infraction, la CNLF a annoncé une sanction exemplaire, une amende de 500 millions de FCFA à l’encontre des auteurs de cette fraude. Par ailleurs, une peine de privation de liberté allant de 1 à 5 ans, assortie d’une amende comprise entre 500 000 et 500 millions de FCFA, a été infligée aux mis en cause. Ces derniers, après avoir versé une caution de 200 millions de FCFA, bénéficient d’une liberté provisoire. Le coordonnateur a précisé que les 300 millions restants seront recouvrés.
Les responsables identifiés ont été placés en garde à vue et l’entrepôt a été immédiatement scellé. Dans une déclaration empreinte de fermeté, Dr Kafando a qualifié cette pratique de « terrorisme commercial », soulignant son impact potentiellement catastrophique sur la santé publique et l’économie nationale.
Cette saisie illustre la vigilance accrue des autorités, particulièrement en cette période de fin d’année marquée par une recrudescence des tentatives de fraude. La CNLF a rappelé que ces actes constituent une menace grave pour les consommateurs et l’équilibre économique du pays.
La Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude a également exhorté les populations et les médias à signaler tout comportement suspect pour protéger les consommateurs et renforcer la lutte contre la fraude.
Cette opération s’inscrit dans les efforts constants des autorités pour contrôler rigoureusement le milieu commercial et garantir la préservation de la santé publique au Burkina Faso.