
L’Institut Français de Ouagadougou a été ce vendredi 5 mars le théâtre du vernissage de l’exposition caritative de l’artiste-peintre Adjaratou Ouédraogo. Des tableaux au couleur variées, et comme à sa dernière exposition en 2015 avec « Circonférence », Adiaratou plonge une fois de plus le public dans un questionnement sur la nature de la vie, la douceur, mais aussi des douleurs. Intitulée « Résilience » une partie des vente de cette exposition permettra de venir en aide aux femmes vulnérables, incarcérées et aux déplacées internes. A travers cette générosité, l’artiste célèbre la femme à la faveur de la célébration de la journée internationale des droits de la femme.
Né en 1981 à Lomé au Togo, Adjaratou Ouédraogo est une des rare femmes peintres du Burkina dont les œuvre voyage beaucoup à travers le monde. Femme à multiple tache, peintre, sculpteur, réalisatrice de films d’animations et depuis septembre 2018 promotrice de d’espace Soarba un centre entièrement dédié à la création artistique à Ouagadougou. C’est ailleurs dans son espace, qu’elle a travaillé l’ensemble des toiles exposées à la rotonde de l’Institut Français. Entre la France et le Burkina Faso ou elle vit depuis sa tendre enfance, Adjaratou développe plusieurs projets dont la dernière en date a lieu en novembre 2020. Nommé « Coup de pouce », ce projet a permis d’initier une vingtaine d’enfants déficients auditifs à la peinture au sein de l’espace Soarba.
A son actif, plus d’une dizaine d’expositions de 2013 à nos jours. Après « Circonférence de l’intime » présenté du 16 janvier au 14 février 2015 à l’institut Français de Ouagadougou, c’est avec « Résilience » que l’artiste expose à nouveau à la retombe, 7 ans après, l’artiste reste égale à elle-même
Le 8 mars de chaque année est célébré dans le monde entier la journée internationale des droits de la femme. Pour apporter contributions à cette journée Adjaratou Ouedraogo expose plus de 36 toiles de L’artiste à travers ses œuvres fait une rétrospective de l’année 2020 qu’elle estime éprouvante pour le monde, les hommes mais encore plus pour les femmes en situation de vulnérabilité. Une réalité qu’elle dépeint dont il va falloir affronter avec courage et abnégation, mais surtout en faisant preuve d’une résilience hors du commun. C’est pourquoi, une part importante des gains des ventes ira aux soins et à la prise en charge des femmes déplacées, des femmes incarcérées, et permettra de favoriser le dépistage des cancers féminins. Pour Adjaratou Ouédraogo, la femme à un rôle a joué dans la société et qu’elle ne doit pas baisser les bras
Des œuvres faites de couleurs à base de fusain, l’acrylique ou encore le pastel
Son univers coloré, peuplé de personnages enfantins, ouvre une multitude de perspectives et tisse, en toile de fond, un perpétuel questionnement identitaire. Pour cette exposition l’artiste a décidé d’évoquer les questions liées à la résilience dans un pays en proie aux violences interne, dû aux confits sociaux, le terrorisme et la pandémie à coronavirus. Sur une Trentaine de toile, on peut bien ressentir la souffrance du peuple, le crie des enfants, la douleur des femmes mais aussi l’espoir vers un retour à la paix. Ce sont là, les maux qui minent notre société que l’artiste a décidé de présenter. Je suis timide, parler c’est souvent difficile alors je me sers de mon pinceau pour m’exprimer, mes œuvre reflet en grande partie mon quotidien, mon vécu et surtout l’expression d’une femme qui veut changer les choses. « Dit-elle »
C’est une soirée remplie pour l’artiste. Le vernissage de son exposition a vu la présence de Mme Sika Kaboré épouse du chef de l’Etat, de Luc Hallade ambassadeur de France au Burkina, Walib Bara DG du BBDA, Alex Moussa Sawadogo du FESPACO, le doyen du cinéma Gaston Kabore et Aminata Diop marraine de l’exposition.

Pour l’ambassadeur de France au Burkina l’artiste mérite d’être accompagné dans sa démarche. Ces œuvres sont magnifiques et dégage beaucoup d’espoir. « C’est une belle illustration de la force de la vie car l’art et la culture continue de s’exprimer sous toutes ses formes a laissé entendre le diplomate français ». Résilience, un terme d’actualité, les burkinabé souffrent, le Burkina souffre par le terrorisme, les violences en plus de la COVID_19. C’est donc un moment de générosité dont elle fait preuve et qui mérite tout notre soutien a-t-il ajouté

J’ai accepté accompagner ce projet artistique car je suis personnellement séduite par les couleurs et vu le mélange de couleurs qui ressort dans les créations de Adjaratou je ne pouvais que marquer ma présence à ce vernissage et donner ma voix pour le combat qu’elle mène au quotidien. Adja est une artiste talentueuse et pleine de joie. Donc je lance un appel à soutenir son talent, à valoriser son travail, car timide de nature Adja a du mal à parler de son talent. L’exposition est à voir à la rotonde de l’institut français jusqu’au 4 avril, une belle occasion de s’offrir une toile pour aider pour ces milliers de femme vulnérable.
Hachim Abdallah