En ce mercredi 10 NOVEMBRE, Alors que c’est au tour des avocats de la défense de diriger le procès, Mme la procureur Claudine ZOUNGRANA, est néanmoins autorisée par le juge à interroger le Général, à la barre pour son troisième jour d’audition.
A la question de savoir la nature de la responsabilité d’un chef de corps
Diendéré rappel que le commandement d’un chef de corps s’exerce à un seul niveau, l’adjoint supplée le chef de corps en cas d’indisponibilité ou d’absence..
De même lorsque le chef de corps n’est pas en mesure de commander , il revient au chef de corps adjoint de prendre les reines..pour avoir exercé les deux fonctions je sais de quoi je parle » dit-il.
Il poursuit tout en indiquant que concernant les évènements du 15 octobre , je ne reconnais pas avoir failli en tant que chef militaire, mais j’ai un pincement au cœur vu qu’il y’a eu un problème que nous n’avons pas pu éviter, l’incident s’est produit dans une enceinte dont j’avais la charge… »
A la question de Maître Abdoul Latif Dabo, avocat de l’accusé : »Général pourquoi n’avez vous pas fui? »
Le conseil habite des éléments qui sont sous mon commandement…alors admettons que je fuis. non seulement je serai exposé, mais je ne pourrai plus revenir dans ma caserne en cas de victoire de mes éléments…
Le général Gilbert Diendéré face au parquet sur la question d’autorité répond
« Il faut nuancer les choses en terme d’autorité, car mon autorité ne s’exerce pas sur les actions du 15 octobre. Aussi, il faut prendre en compte la situation qui prévalait à l’époque.
Et Me Kéré de rajouter « j’ai peur, parce qu’en réalité, nous ne sommes pas nombreux a comprendre comment fonctionnait le Centre National d’entraînement Commado (CNEC) et n’importe quel garde rapproché de Blaise Compaoré pouvait faire ce qui a été fait. Je demande au Ministère Public de se placé dans le contexte en faisant l’appréciation en amont ».
Le paquet qui poursuit en cherchant à savoir si l’accusé rconnaissait sa responsabilité par son manquement à prendre les dispositions?
Le général répondu que le manquement ne relève pas de prise de dispositions car cela ne veut pas dire que les instructions n’ont pas été données vu que c’est une situation que nous ne pouvons pas prévoir et je ne saurai dire que c’est de ma faute étant donné que j’ai pris toutes les dispositions qui sied. A confié le général Diendéré.
Pour la défense de son client Me Paul Kéré, avocat au barreau de Nancy et de Ouagadougou souligne que la responsabilité étant personnelle et que des éléments isolés et incontrôlés ont commis l’irréparable, nous risquons de nous égarés si nous oublions les fondamentaux en matière penale vu que nous étions dans un régime d’exception.
Et le général d’ajouter que c’est un soulagement d’avoir pu donner des éléments de réponse pour éclairer le fait que je n’étais ni le chef du commando ni un acteur des événements du 15 octobre 1987.
C’est sur ces mots du GL Diendere que le tribunal a donné rendez-vous aux parties pour la poursuite de l’audience le lundi 15 novembre 2021 à 09heures.
Après trois jours, l’audition du général Gilbert Diendéré a pris fin, ce jeudi 11 novembre 2021 à 13h30.
Me Ambroise Farama
Au sortie de l’audience de ce jeudi 11 novembre, estime que la défense nous a servi des contres vérités comme moyen de defense avec un général qui n’a aucun remord de ce qui lui est reproché dans ce procès.
Au niveau de la défense, nous allons continuer notre défense comme nous l’avons entamé à l’audience du 10 novembre en espérant que le tribunal ne soit pas attaqué dans l’exemple tant prôné par la défense pour désengager la responsabilité de l’accusé Gilbert Diendéré
Le procès reprend le lundi avec l’audition des accusés
Belemlilga Albert et Deme Djakaridja
suivi des témoins:
Kabore Salam
Traoré Daouda
Kabore Boukary
Guissou Basile
OUEDRAOGO Pierre.
Ce qui nous a été donné de voir durant les trois jours de l’audition du Général Gilbert Diendéré, on peut déjà pensez qu’il reste encore autant de vérité et de contre vérité à élucider dans ce procès. Une chose est certaine, le peuple est impatient de voir le dénouement final.
Abdallah Sanogo