Le pontificat du Pape Léon XIV a été officiellement inauguré ce dimanche par une messe solennelle sur la place Saint-Pierre. Le cardinal Robert Francis Prévost avait été élu pape le 8 mai dernier par les 133 cardinaux réunis en conclave, à la suite du décès du pape François le 21 avril. Il est ainsi devenu le 266e successeur de saint Pierre.
À la veille de cette célébration, plusieurs cardinaux électeurs africains avaient exprimé leur gratitude et formulé leurs attentes à l’égard du nouveau Souverain pontife. Parmi eux, le cardinal burkinabè Philippe Ouédraogo, archevêque émérite de Ouagadougou, avait livré une réflexion profonde sur les priorités à venir pour l’Église.
L’évangélisation comme priorité absolue
Le cardinal Ouédraogo avait estimé que l’Église devait recentrer son action autour de l’annonce de l’Évangile. Selon lui, « l’évangélisation devait constituer la préséance des priorités » pour le pontificat du nouveau pape.
« Nous devions mettre tout en œuvre – et le Pape en premier lieu – pour permettre à l’Église de relever le défi de la sainteté, d’une Église toujours plus missionnaire, dynamique et solidaire », avait-il déclaré.
Vers une Église plus synodale
Il avait également souligné l’importance de renforcer la synodalité dans l’Église, afin de promouvoir l’unité et la communion entre tous les fidèles.
« Le Saint-Père devait œuvrer pour une Église synodale, unie et ouverte à l’écoute de ses fils et filles », avait insisté le prélat.
Face à la pensée unique : une voix prophétique
Dans son intervention, le cardinal Ouédraogo avait mis en garde contre les dangers de la pensée dominante et des pressions idéologiques. Il avait encouragé l’Église à défendre, avec courage, les valeurs évangéliques.
« Le pape devait garantir la liberté de l’Église face à la dictature de la pensée unique et aux pressions culturelles, pour proclamer prophétiquement l’Évangile », avait-il affirmé.
La paix comme urgence mondiale
Enfin, évoquant les crises qui secouent le monde, notamment le terrorisme qui frappe son pays, le Burkina Faso, le cardinal avait insisté sur la nécessité pour le nouveau pontife de faire de la paix une priorité.
« Dans un monde déchiré par les conflits et les violences, la recherche de la paix devait figurer parmi les engagements essentiels du Saint-Père », avait-il rappelé.
Un pontificat sous haute espérance
En exprimant ces attentes, le cardinal Philippe Ouédraogo avait porté la voix d’une Afrique catholique fervente, désireuse de voir l’Église renforcer sa mission, sa solidarité et sa liberté d’expression spirituelle.
Alors que le Pape Léon XIV avait entamé son ministère pastoral, les fidèles du monde entier, en particulier ceux du continent africain, avaient tourné leurs regards vers Rome, dans l’espérance d’un renouveau spirituel et missionnaire.