Au-delà des remèdes, une science de la nature, de l’âme et de la transmission.
À l’occasion de la Journée de la médecine traditionnelle, lumière sur un savoir ancestral toujours vivant.À l’ombre des grands centres hospitaliers et loin des technologies médicales modernes, la médecine traditionnelle continue de faire ses preuves et de soigner. Nous sommes allés à la rencontre de deux femmes, Laurentine Nacoulma et Yameogo Zenabou, tradipraticiennes respectées qui, depuis des décennies, soulagent les maux de leurs patients avec les ressources de la nature et une science transmise de génération en génération.
Dans ce reportage exclusif, vous découvrirez non seulement les parcours inspirants de Laurentine et Zenabou, deux tradipraticiennes emblématiques, mais aussi les témoignages de leurs patients, qui livrent avec émotion leur regard sur l’efficacité et l’importance de cette médecine ancrée dans la tradition.Laurentine Nacoulma, forte de 37 ans d’expérience, exerce à Nabi-Yaar. Chaque jour, elle reçoit adultes et enfants souffrant de divers troubles. Elle soigne à l’aide de décoctions de plantes, d’écorces et de poudres médicinales, s’appuyant sur un savoir ancestral qu’elle continue de transmettre.
Yameogo Zenabou, quant à elle, accompagne les malades depuis 40 ans. À son domicile, transformé en centre de soins traditionnel, elle accueille une moyenne de 40 patients par jour. Comme Laurentine, elle travaille avec l’appui de membres de sa famille, perpétuant une pratique intergénérationnelle.Leurs spécialités couvrent un large éventail : candidose, fibromes, drépanocytose, infertilité, sinusites, gastrites, asthme, colopathies, maladies d’ordre surnaturel, et bien d’autres affections. Les patients affluent, parfois de loin, en quête d’une médecine humaine, accessible, et enracinée.
Mais au-delà des soins, c’est tout un pan de la spiritualité, de l’économie locale et du patrimoine culturel qui s’exprime à travers ces femmes. La médecine traditionnelle est bien plus qu’une alternative : elle constitue une ressource précieuse de santé communautaire.
« C’est un savoir sacré qui soigne le corps et l’âme », confie Laurentine. « Nous devons préserver ce que nos parents nous ont laissé », ajoute Zenabou avec conviction.Grâce à cette activité, elles assurent les besoins de leurs familles tout en jouant un rôle de premier plan dans la santé publique locale. Leur engagement rappelle que la médecine traditionnelle n’est pas une pratique d’hier, mais bien une force vivante et actuelle.
Clémence N/Sonia.N/Sarah.D
Stagiaire Salamata Compaoré