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31 mars 2025

Liberté de presse : le CNP/NZ et le CODMPP interpellent l’Etat et met en garde tous ceux qui caressent le secret espoir d’attenter à la vie des journalistes

Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) et le Collectif des organisations de masse et de partis politiques (CODMPP) étaient face à la presse ce jeudi 24 décembre 2020. Ceci, suite à la persistance des menaces contre la vie des journalistes. Face à la presse, les conférenciers sont revenus sur les récents évènements de ces derniers mois, tirer la sonnette d’alarme pour montrer à quel point la menace est imminente et persistante.

« En moins d’un mois, soit entre novembre et décembre 2020, nous avons enregistré trois cas, de quoi nous convaincre que si les vieux démons ne sont pas de retour, ils ne sont pas loin de l’être, et se signalent avec cynisme », fait remarquer Guezouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) pour qui, les faits sont têtus. « Tenez : dans la nuit du 27 au 28 novembre 2020, des menaces de mort sont proférées à l’endroit de Siriki Dramé, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (Synatic). En effet, ce jour, notre camarade découvre un tag sur son portail avec le message suivant : Je viendrai se soir pour vous tuer. Le 2 décembre 2020, le domicile du journaliste de la RTB/Radio, Séry Baoula essuie des tirs de balles laissant des impacts visibles. Un moment de grande frayeur certaine pour sa famille.  Le 10 novembre 2020, la voiture qui ramène le journaliste d’investigation et rédacteur en chef du journal Courrier confidentiel, Yacouba Ladji Bama à Ouagadougou, après une conférence qu’il a co-animé à Dori sur la corruption électorale, reçoit un projectile (probablement une balle) au niveau de la vitre, côté passager, la place qu’occupait le journaliste. Et ce n’est pas tout ! Dans la nuit du 6 au 7 janvier 2020, la maison du même Yacouba Ladji Bama est attaquée au cocktail molotov. Sa voiture est incendiée. N’eut été la vigilance des membres de sa famille, l’on assisterait à un drame certain. Au regard de ces faits, on peut sans risque de se tromper, affirmer que les journalistes sont incontestablement dans l’œil du cyclone », fustigent les conférenciers.

Qui en voudrait autant aux journalistes ?

Sans préjuger des auteurs de ces intimidations, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) et le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) mettent l’Etat face à son devoir de protection de l’ensemble des citoyens de ce pays, et particulièrement les journalistes, les défenseurs de la liberté d’expression et de la presse, ainsi que les défenseurs des droits humains, eux qui consentent d’énormes sacrifices pour concourir à la protection des droits des populations des villes et des campagnes. Pour les conférenciers, la criminalité se nourrit de l’impunité. Et seul le silence persistant de la justice peut expliquer la persistance des menaces contre la vie des citoyens.

Pour eux, il est donc plus que temps que les autorités politiques et judiciaires envoient un signal fort à tous ceux qui, cagoulés, jouent à faire peur aux journalistes et aux citoyens engagés. A ceux qui seraient tentés de minimiser la portée de ces menaces, ils rappellent la similarité des contextes de décembre 1998 et 2020.

Le CNP-NZ et le Collectif, tout en affirmant leur soutien et leur solidarité pleine et indéfectible aux hommes de médias victimes de ces menaces de mort, mettent en garde quiconque oserait tenter d’attenter à leur vie, appellent instamment les autorités en charge de la sécurité et de la justice à prendre toutes dispositions afin, d’une part d’assurer la sécurité des journalistes menacés et, d’autre part, de rechercher, d’appréhender et de punir les commanditaires et les auteurs de ces menaces de mort et tentatives d’assassinat, appellent le peuple burkinabè à se mobiliser, afin de faire échec aux remises en cause répétées du droit à la vie et au recul démocratique au Burkina.

Abdallah Sanogo

Ben Adama COULIBALY

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