Le Reseau Nationale de lutte Anti Corruption (REN-LAC) en collaboration avec des organisations de la société civile à tenu une conférence de presse ce vendredi 17 février 2023 dans le but de soutenir l’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (l’ASCE-LC) victime de ménaces.
En effet, dans l’exécution de leurs missions l’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (l’ASCE-LC) avait rendu public une information selon laquelle 134 députés de la 7ème et 8ème législatives sont redevables d’un montant 1 491 995 000f au profit de l’état burkinabè, résultant des prêts de véhicules accordés aux députés non soldés à ce jour. Toujours dans l’exercice de leur travail, les contrôleurs de l’ASCE-LC se sont également intéressés à l’organisation d’autres institutions et structures entre autres les ministères de la défense et de la sécurité et le Bureau des Douanes de Ouaga-inter.
En raison de la traque sans merci que cette institution mène contre les détournements de deniers publics l’accumulation des biens mal acquis, la prédation des ressources de l’état et la corruption sur toutes ses formes, le Contrôleur Général d’État (CGE)de L’ASCE-LC et son équipe ont reçu différentes tentatives d’intimidations voire des ménaces de mort par des groupes de personnes afin de les empêcher de continuer leur processus d’investigations.
Vu la gravité de la situation qui persiste depuis le communiqué du CGE de L’ASCE-LC depuis le 12 janvier 2023, le Réseau National de Lutte Anti Corruption (REN-LAC) ainsi que 10 autres organisations de la société civile telles que L’Association des Journalistes du Burkina (AJB), le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) et le Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ), l’Association Semfilms, le Centre d’informations de Formation et d’Etude sur le Budget (CIFOEB), le Centre de Recherches Appliquées en Finance Publique (CERA-FP), le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD), l’Institut Free Afrik, le Réseau Africain des Journalistes pour l’Intégrité et la Transparence (RAJIT) et le Réseau Burkinabè des Jeunes Leaders pour l’Intégrité (RBGLI) ont décidé de s’unir en tant que structures œuvrant pour la bonne gouvernance et la défense des droits humains et des libertés démocratiques pour apporter leur soutien aux actions d’assainissement de la gestion du denier publique que l’institut mène actuellement.
Sagado Nacanabo secrétaire exécutif du REN-LAC porte parole des 11 organisations de la société civile affirme leur soutien indéfectible au CGE et son personnel à l’égard de leur mission de contrôle administratif et de lutte contre la corruption.
» nos organisations insistent sur la nécessité de protéger les acteurs de la lutte anti corruption qui mène un travail de salubrité publique contre la prédation de nos maigres ressources. » A t-il affirmé.
Pour terminer leur déclaration ils font un rappel au gouvernement de son devoir de garantir la protection des contrôleurs de L’ASCE-LC dans l’exercice de leur fonction ainsi que les autres acteurs impliqués dans la lutte contre la mal gouvernance et la défense des droits humains.
En rappel L’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) est l’organe suprême de contrôle administratif interne et de lutte contre la corruption au Burkina Faso.
L’ASCE-LC a pour attribution générale la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, en vue de promouvoir l’intégrité et la probité dans la gestion des secteurs public et privé, et de la société civile. Elle a également en charge le contrôle des services publics en vue de garantir le respect des textes législatifs et réglementaires, de même que l’optimisation des performances desdits services.
Nikiema Sonia/ Nebie Clémence