Agir rapidement face à une violence, être courageuse, ne pas se laisser marcher dessus, oser faire face, ne pas s’enfermer dans une bulle, savoir partir… D’aucuns diront que ce genre de femmes ne trouverons pas chaussure à leurs pieds. Pourtant elles sont de plus en plus nombreuses à répondre sans ambages, qu’elles préfèrent être une femme célibataire certes mais une femme en vie. Avoir l’estime de soi et refuser toute forme de violence qu’elle soit sexuelle, physique, verbale, morale ou psychologique, Bassératou Kindo, journaliste/Blogueuse, présidente de l’Association des blogueurs du Burkina, fait parti de ces femmes qui pensent qu’il est temps de mettre fin à ces pratiques « déshonorantes » pour la femme.
Noorinfos : Qu’est ce qui justifie votre engagement pour le bien-être de la femme et la lutte contre les violences qu’elles subissent très souvent ?
Bassératou Kindo : Je suis engagée dans ce combat parce que je suis humain. Et tout humain doit s’engager pour le bien-être de son prochain, en particulier celui de la femme car mère de l’humanité. Aussi, parce que je suis aussi femme et qui mieux que la femme pour mieux connaitre et comprendre ses réalités, son quotidien, ses peines et joies. Je suis résolument engagée pour les droits de la femme parce qu’elles ont longtemps été mises en marge pour plusieurs raisons : les pesanteurs socioculturelles, les idées reçues, les clichés, etc. Viol, violences, excision, mariage forcé, avortement, injustice sociale ont tous un visage très souvent féminin.
Quelles sont les genres de violences auxquelles vous faites allusions ?
Les violences faites aux femmes sont quotidiennes. Ailleurs dans d’autres contrées, on peut citer le féminicide. Il y a des violences conjugales, le harcèlement sexuel, le viol, les mutilations génitales féminines, le mariage forcé, l’inégalité des chances, etc.
Qu’attendez-vous des décideurs et des hommes en général en ce jour, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes ?
Le 25 novembre est la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Chaque année on nous lit des discours, on nous lit des déclarations. Seules quelques organisations continuent cette lutte qu’il faut d’ailleurs féliciter et encourager. Pour dire que les décideurs doivent inscrire cette question de bien-être des femmes dans leurs agendas quotidien. Les droits de la femme doivent être un combat permanent pour chacun de nous.
