Dans l’après-midi du lundi 07 Novembre 2022, s’est tenue au sein de l’Université Thomas SANKARA (UTS) la cérémonie de sortie de la première promotion des auditeurs et auditrices en journalisme, communication et conflits. Une cérémonie placée sous le parrainage de Jean Jacques OUAIRAT, ambassadeur du royaume de Belgique au Burkina et la présidence du Président de l’UTS, Pr Pam Zahonogo.
Au nombre de 16 personnes dont 08 femmes, cette promotion est le tout « premier produit » d’auditeurs de l’IUFIC (Institut universitaire de formation initiale et continue)spécialisés dans la couverture médiatique des situations conflictuelles et sur la gestion de la communication de crise. Trois mois durant, ces journalistes et communicants ont vu renforcer leur compétence en matière de collecte, de traitement et de diffusion de l’information sur les questions liées à la sécurité, au terrorisme et aux conflits.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet de formation sud « certificat en journalisme, communication et conflits ». Il est mis en œuvre par un consortium d’universités et de centres de recherche des pays du Nord et du Sud dont l’université Saint-Louis de Bruxelles, l’université libre de Bruxelles, le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) et l’Université Thomas Sankara.
Selon le coordonnateur-sud, Dr Lassané Yameogo, ce projet est le résultat d’une série de constats déroulant de recherches menées sur les interrelations entre médias et terrorisme et entre médias et conflits communautaires. Il est composé de deux volets dont le premier a consisté à mettre en place un certificat universitaire en journalisme, communication et conflits pour renforcer les capacités des journalistes et des communicants sur la couverture médiatique des conflits : terrorisme et sur la gestion de la communication de crise. Le second quant à lui, consistera à développer des programmes de recherches sur les mêmes thématiques. Ces recherches permettront aux politiques, aux gouvernants, à la population de manière générale de mieux comprendre la conflictualité à laquelle le Burkina Faso est confronté, notamment sur l’extrémisme violent, le terrorisme et les conflits intercommunautaires à t’il signifié. Pour un coût de 500 000 euro, le projet a été financé par l’ARES (Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur – Belgique) pour une durée de 5ans (1er Avril 2021 au 30 Mars 2025).
« Marie-Soleil Frère » est le nom de Baptême de cette première cohorte. Ce nom pour rendre hommage à celle-là même qui a été l’initiatrice de ce projet de formation. La promotion promet, à travers son porte-parole, d’être des représentants valables, respectables, une preuve vivante d’une formation intégrale et intégrée reçue et surtout incarner les valeurs de Marie Soleil Frère dont elle porte l’image de marque. « Nous sommes dorénavant là et prêts pour servir la nation, à notre manière comme volontaire pour la défense de la patrie, pour qu’elle retrouve son havre de paix ».
La promotion Marie Soleil Frère a fait un taux de succès de 100%.
Le parrain de la promotion, l’ambassadeur du royaume de Belgique, Jean Jacques QUAIRIAT, a invité ses filleuls à participer, et à s’impliquer dans la recherche de la paix à travers une bonne gestion de l’information et de la communication en ces moments particulièrement difficiles où l’extrémisme violent freine le développement et la cohésion sociale. « Si vous avez donc décidé de porter le nom Marie Soleil Frère, vous devez lui ressembler à travers les valeurs qu’elle prônait », a-t-il conseillé aux impétrants.
La cérémonie s’est aussi tenue en présence de Etienne MINOUNGOU, époux de Marie-Soleil Frère. Il a exprimé sa reconnaissance pour le choix du nom de sa défunte épouse au vu de tout le travail qu’elle a abattu durant sa vie et cela fait honneur à toute la famille.
Le recrutement de la deuxième cohorte est en cours et les candidats peuvent toujours postuler. Le début des cours est prévu pour mi-novembre 2022. L’appel à candidature concerne les journalistes professionnels, les communicants des institutions sécuritaires, les web activistes et lanceurs d’alerte ainsi que les acteurs humanitaires.
Rita Nadine