Trois jours durant, membres du gouvernement, techniciens et partenaires institutionnels se sont penchés sur une question centrale : où en est l’action publique face aux attentes des populations ? Au cœur de cette évaluation à mi-parcours des contrats d’objectifs ministériels pour le premier semestre 2025, une exigence : faire de chaque action une réponse tangible aux besoins des Burkinabè.
À la tête de cet exercice stratégique, le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a rappelé la philosophie du processus :
« Nous ne sommes pas dans le culte des chiffres, mais dans l’évaluation des impacts réels sur le quotidien des Burkinabè, en ville comme en campagne. »
Un taux d’exécution en progrès, mais une vigilance constante
Avec une moyenne globale d’exécution de 54 %, le gouvernement dépasse la barre initiale des 50 % fixée en début d’année. Une performance qui témoigne d’un engagement réel, mais qui ne saurait suffire. « Il ne s’agit pas de s’autocélébrer, mais de rester concentrés sur l’essentiel : la vie des citoyens doit s’améliorer visiblement », a insisté le Premier ministre.
Sur le terrain, cette exigence se traduit par une série de réformes, d’infrastructures, de services publics et de programmes sociaux qui doivent toucher les villages isolés autant que les quartiers urbains, les jeunes en quête d’emploi, les agriculteurs, les femmes entrepreneures ou encore les enfants à l’école.
Des ministres appelés à renforcer l’impact humain de leurs actions
L’évaluation ne s’est pas limitée aux tableaux de bord techniques. Elle a été l’occasion d’un recentrage autour des valeurs : proximité, réactivité, efficacité. À chaque membre du gouvernement, il a été demandé de revisiter ses méthodes de mise en œuvre et de coordination, afin que les résultats atteignent effectivement les bénéficiaires.
« Les attentes sont immenses et urgentes dans tous les secteurs. Il nous faut redoubler d’efforts et aller plus vite dans la réalisation des réformes structurelles comme dans les actions de proximité », a martelé le chef du Gouvernement.
Une dynamique à maintenir jusqu’à la fin de l’année
L’évaluation finale, prévue pour décembre, devra non seulement consolider les acquis, mais aussi démontrer que la trajectoire engagée depuis le début de l’année est porteuse de transformations durables. Trois ministres n’ont pas pu être évalués lors de cette session, du fait de missions à l’étranger ; leur évaluation est reportée à leur retour.
Au-delà des chiffres et des engagements formels, le Gouvernement veut inscrire son action dans le réel, au service des citoyens. « Le rythme est encourageant, mais il doit s’amplifier. Chaque Burkinabè doit pouvoir constater un changement positif dans sa vie quotidienne. C’est notre boussole. »