Ceci est une réflexion de Priscille Zongo, coordinatrice de l’association « Élan de femme » et engagée pour la cause de la femme, notamment l’autonomisation de la femme en milieu rural.
Les forces vives sont conviées le 14 octobre 2022 à des assisses. L’objectif principal étant la désignation d’un président qui va diriger le Burkina Faso pendant le temps de la transition. Durant ce regroupement, les analystes et les faiseurs d’opinons vont dresser le portrait-robot de l’oiseau rare. Au-delà des compétences, cet Homme fort doit jouir d’une probité morale, de vertus, des valeurs chères aux Burkinabè pour assurer une bonne gouvernance.
Ces valeurs sont si chères aux Burkinabès d’autant plus que cela fait partie des raisons qui ont aussi motivé l’insurrection populaire du 30 et 31 octobre 2014, du coup d’état du 24 janvier 2022 et de celui du 30 septembre 2022.
Cette personne choisie doit être à même de relever un double défi, celui de la guerre contre le terrorisme et le rétablissement de la stabilité des institutions
Nous sommes tellement à la recherche de la personne idéale que nous devons être à mesure de sortir de nos habitudes. D’après Albert Einstein « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».
Les habitudes font que des hommes ont toujours conduit la destinée du Burkina Faso depuis les indépendances jusqu’à nos jours et ceux en toutes les circonstances (Démocratie, période d’exception, révolution, transition). Et si nous osons une femme pour conduire cette transition ?
Le peuple libérien a fait confiance à Madame Ellen Johnson Sirleaf à la sortie de la guerre en lui confiant les reines de leur pays. Au bout de deux mandats consécutifs, elle a cédé le pouvoir sans 3ème mandat.
La république centrafricaine aussi a fait confiance à Madame Catherine Sanba-Panza pour conduire la transition du 23 janvier 2014 au 30 mars 2016 qui a abouti aux élections et au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays.
Dans certaines traditions de notre pays, une femme peut être appelée à diriger pendant la période de la transition le temps de désigner le prochain chef ou roi.
Les femmes ont la capacité à transcender les clivages et d’aller à l’essentiel pour atteindre leurs objectifs. En matière de probité et de valeur morale, nous sommes enclins à reconnaitre qu’elles sont l’apanage des femmes.
Plusieurs études ont montrées que les femmes ont un savoir-être plus aiguisé tout en préservant leur assertivité. Elles ont généralement de la bienveillance, le sens de l’écoute, de l’empathie, de la créativité et la quête de l’harmonie.
Ce qui leur permet d’acquérir plus facilement la confiance des collaborateurs, et des partenaires et partant du peuple.
Alors une femme est la solution du moment.
Priscille Zongo
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Osons donc