Dans le cadre du dossier de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, la chambre de contrôle de l’instruction a décidé en ce jour 13 avril 2021 de la mise en accusation de l’ex président Blaise Compaoré et de 13 autres personnes.
La mise en accusation est un acte procédural utilisé dans le cadre de la poursuite des faits que la loi qualifie de crime. Elle peut être prononcée soit par le juge d’instruction (article 261-128 du code de procédure pénale) soit par la chambre de l’instruction (article 262-20 du code de procédure pénale).
Par cet acte, la chambre de l’instruction estime qu’il existe à l’encontre de l’ex président Blaise Compaoré des indices graves et concordants laissant croire à sa participation à l’assassinat du capitaine Thomas Sankara. L’ex président Blaise Compaoré et les 13 autres personnes seront ainsi renvoyés devant la chambre criminelle pour répondre des faits qui leur sont reprochés dans le cadre de cette affaire.
Ainsi, une ordonnance de prise de corps ordonnant la mise en arrestation des accusés a été émise. La chambre a également maintenu le mandat de dépôt décerné contre Gilbert DIENDÉRÉ ainsi que les mandats d’arrêts lancés contre l’ancien président Blaise COMPAORÉ et Yacinthe KAFANDO, tous poursuivi pour des faits d’attentat à la sûreté de l’Etat.
En rappel, l’ex président Blaise Compaoré est en exile depuis octobre 2014 en Côte d’ivoire, si la politique de réconciliation nationale est favorable à un retour du président Blaise Compaoré au pays, cette décision de la justice militaire donne lieu à beaucoup d’interrogation.
Joseph Doulkom