
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a annoncé ce mardi la suspension de l’ONG International NGO Safety Organisation (INSO) pour des activités qualifiées d’espionnage sur le territoire burkinabè.
Selon le ministre, l’ONG basée à La Haye, aux Pays-Bas, menait des actions illicites en dehors de son mandat officiel. Elle aurait collecté et transmis des informations sensibles relatives aux opérations militaires, aux positions des Forces de défense et de sécurité (FDS), ainsi qu’aux incidents sécuritaires survenus dans le pays et au Mali voisin.
Les enquêtes ont révélé que le directeur pays, Jean Christophe Émile Pégon, aurait orienté son personnel à recueillir des données à caractère sécuritaire, notamment les coordonnées GPS de zones d’opérations et les déplacements de convois militaires. L’organisation employait également d’anciens FDS et des agents de terrain chargés de centraliser et d’analyser les informations sous un angle à la fois sécuritaire et politique.
Face à ces agissements jugés graves, le gouvernement a suspendu toutes les activités de l’ONG par l’arrêté n°2025-EE0241/MATM/SG/DGAT/DSOAP du 31 juillet 2025. Malgré cette décision, certains responsables auraient poursuivi leurs activités de manière clandestine.
Sept employés de l’organisation ont été interpellés, parmi eux la directrice adjointe, Mme Guisse Aminata Marianne, de nationalité franco-sénégalaise, M. Muzik Thomas, directeur des programmes, de nationalité tchèque, ainsi qu’un Malien et quatre Burkinabè.
Sarah DABONÉ