Avec 620 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 en passe d’être réceptionnées en Afrique par le canal du Mécanisme COVAX d’ici la fin 2021, les pays africains s’apprêtent déployer un large éventail de différents vaccins, ayant chacun des exigences spécifiques de stockage, de transport et d’administration.
« La tâche à accomplir est énorme et complexe. Il est donc crucial de bien planifier en amont et de veiller à ce que toutes les ressources soient en place, tout en continuant à tirer des enseignements, à documenter ces enseignements et à les partager au fur et à mesure. Les pays doivent en outre partager toutes les données pertinentes avec l’OMS, car elles nous permettent d’effectuer les allocations de vaccins, de suivre les progrès et d’adapter l’appui fourni », explique la Dre Phionah Atuhebwe, responsable de l’introduction des nouveaux vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
Si de nombreuses mesures préparatoires déjà en place restent pertinentes pour la prochaine phase de déploiement des vaccins contre la COVID-19 en Afrique, un certain nombre de nouveaux outils, de ressources et d’orientations sont désormais disponibles.
Examens des progrès réalisés
Les examens « intra-actions » permettent aux pays de détecter et de surmonter rapidement les principaux défis, tout en poursuivant le processus d’apprentissage et d’amélioration. Ces examens peuvent faciliter la détection de domaines concrets dans lesquels il convient d’appliquer des mesures correctives immédiates, telles que l’introduction des vaccins dans différents groupes considérés prioritaires, le déploiement de toute une série de vaccins de types différents et, dans le cadre d’examens plus larges de la riposte à la COVID-19, la mise en place de mesures de santé publique et de mesures sociales appropriées.
Grâce à l’appui fourni par l’OMS, 11 pays africains ont réalisé un examen « intra-action » sur la COVID-19, tandis que sept pays sont actuellement à la phase de planification, et neuf autres pays ont manifesté le désir de procéder à un tel examen.
Financement
Pendant la première phase de déploiement des vaccins contre la COVID-19 en Afrique, plusieurs pays africains étaient dans l’incapacité de débloquer les fonds nécessaires pour effectuer les principales dépenses, à savoir le recrutement de personnels vaccinateurs, le stockage de la chaîne du froid, la logistique, le transport et l’administration des vaccins, car ces dépenses n’avaient pas été prises en compte dans le chiffrage des coûts.
La méthode proposée par l’OMS pour le calcul du coût de l’introduction et du déploiement des vaccins anti-COVID-19 (CVIC) joue un rôle clé, car elle permet aux pays de définir leurs besoins de financement. Une fois le chiffrage des coûts achevé, les pays africains ont la possibilité d’effectuer une demande de fonds supplémentaires, par le biais de la plateforme des partenaires de l’OMS contre la COVID-19.
Une pléthore d’opportunités de financement est actuellement disponible. Gavi, l’Alliance du vaccin, a récemment approuvé un nouveau montant de 775 millions de dollars, le but étant de fournir des vaccins aux pays à faible revenu. La Banque mondiale, quant à elle, investira plus de 4 milliards de dollars dans l’achat et dans le déploiement des vaccins dans 25 pays africains.
Partager les enseignements tirés
L’OMS s’assure de documenter et de partager les principaux enseignements tirés du déploiement des vaccins contre la COVID-19 en Afrique. Cette initiative comprend la création d’une base de données contenant des informations utiles et la réalisation d’études de cas portant sur les expériences positives et prenant en compte les stratégies mises en places par les pays, afin de surmonter les risques et difficultés. Au total, 10 pays africains ont déjà partagé leurs expériences et tiré des enseignements utiles des différents webinaires organisés à l’échelle régionale.
Stimuler la demande
L’Organisation mondiale de la Santé soutient les pays africains, notamment en matière de sensibilisation des communautés, avec pour ambition de stimuler la demande de vaccins en s’appuyant sur un réseau de professionnels de la communication sur les risques et de la participation communautaire.
L’Alliance pour la riposte à l’infodémie en Afrique (AIRA), hébergée par l’OMS, partage des informations sûres et avérées liées à la santé, et combat en parallèle la désinformation en ligne. Grâce à l’appui fourni par l’AIRA, environ 20 pays africains ont pu renforcer leurs capacités en matière de gestion des infodémies.
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