La société semencière SEMAFORT a organisé une conférence de presse ce jeudi 17 octobre 2024 à la Chambre Nationale d’Agriculture à Ouagadougou. L’objectif de cet événement était de présenter deux nouvelles variétés de maïs, SEMAX 5 et SEMAX 6, conçues pour répondre aux défis climatiques tout en augmentant les rendements agricoles du Burkina Faso.
Florent Ouedraogo, Directeur de SEMAFORT au Burkina Faso, a souligné l’importance de ces semences dans la quête d’autosuffisance alimentaire. Selon lui, les variétés SEMAX 5 et SEMAX 6 peuvent produire jusqu’à 10 tonnes par hectare, même dans des conditions climatiques difficiles.
« Ces semences sont le fruit de plusieurs années de recherche et sont particulièrement résistantes aux aléas climatiques tels que la sécheresse », a-t-il précisé.
Bruno Tindland, Président Directeur Général de SEMAFORT et expert en biologie moléculaire, a rassuré l’assistance sur le fait que ces semences ne sont pas des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).
« Nous privilégions des techniques conventionnelles pour améliorer les caractéristiques génétiques des plants, adaptées à notre environnement », a-t-il expliqué.
Le succès des variétés SEMAX 5 et SEMAX 6 ne se limite pas aux frontières du Burkina Faso. Thomas Traoré, responsable commercial de SEMAFORT, a évoqué l’enthousiasme des agriculteurs de la sous-région, notamment au Sénégal, au Mali et en Côte d’Ivoire.
« Notre groupe WhatsApp, initialement créé pour recueillir les retours de quelques agriculteurs, compte aujourd’hui près de 300 membres, témoignant de l’intérêt croissant pour nos semences », a-t-il indiqué.
Les agriculteurs qui ont adopté ces nouvelles variétés ont constaté une augmentation significative de leurs rendements. Sibiri Kombelème, agriculteur, a partagé son expérience, affirmant que sa récolte avait triplé après l’utilisation de SEMAX.
« Un agriculteur de Léo nous a confié qu’il récolte jusqu’à une tonne de maïs sur un dixième d’hectare », a-t-il ajouté.
En plus d’améliorer les rendements, SEMAFORT contribue à la réduction des coûts de production grâce à des semences de haute qualité. Bien que le prix soit de 4200 FCFA le kilo, Bruno Tindland a souligné que la rentabilité accrue compense largement cet investissement.
Avec neuf variétés déjà inscrites dans le catalogue national, SEMAFORT s’affirme comme un acteur majeur du secteur agricole burkinabè, soutenant la sécurité alimentaire et l’économie rurale.