Breaking News :

Arrêter de musicaliser le Fespaco !

16 mars 2025

Processus de Fermeture et Réhabilitation des Mines au Burkina Faso : La CMB mène la réflexion sur le volet social et societal

Le 18 août dernier, la Chambre des Mines du Burkina a organisé un atelier de réflexion focalisé sur l’aspect social et sociétal lié à la fermeture et à la réhabilitation des sites miniers au Burkina Faso. L’événement s’est tenu à la société minière RoxGold Sanu , sise à Bagassi, dans la région de la Boucle du Mouhoun. L’objectif majeur de cet atelier a été de réfléchir sur un ensemble de préoccupations sociales et sociétales inhérentes à la procédure de fermeture et de réhabilitation des sites miniers.

Comment peut-on gérer de manière adéquate la main-d’œuvre et apaiser les inquiétudes des communautés ?

Plus d’une vingtaine de participants, issus de diverses exploitations minières au Burkina Faso se sont rassemblés pour échanger sur les réalités des mines dans le pays, en tirer des enseignements et progresser.
Il est indiscutable que, post-fermeture, le personnel des mines se retrouve souvent confronté au chômage, laissant ainsi un vide. L’initiative de la Chambre des Mines du Burkina tombe à point nommé, car elle permet d’aborder ces enjeux.

L’atelier a ouvert la voie à l’élaboration d’un « guide » qui orientera les sociétés minières pour intégrer l’aspect social et sociétal lors des opérations de réhabilitation, comblant ainsi un manque ressenti dans les textes en vigueur.

Bien que les volets environnementaux soient pris en compte, il est regrettable que les volets sociaux et sociétaux aient été jusqu’ici négligés, tant au niveau du Burkina Faso qu’à l’échelle internationale.

Priscille ZONGO, Directrice exécutive de la Chambre des Mines, est convaincue que c’est à la fois le rôle de la Chambre et des sociétés minières de créer un socle documentaire solide dans ce domaine.

Urbain Yaméogo, juriste spécialiste des questions RSE pour le développement durable et consultant pour la Chambre des Mines, souligne que la Chambre mérite des louanges pour avoir enclenché ce moment de réflexion. Il est crucial, alors que les mines restent en activité, de mettre en place des stratégies pour soutenir les communautés sans toutefois les rendre dépendantes. Ainsi, même après le départ des mines, les communautés devraient être en mesure de prendre en charge leur propre bien-être.

La mine de RoxGold Sanu, hôte de l’événement, est justement en processus de fermeture d’ici à 2025. RoxGold a investi plus de trois milliards de FCFA dans la commune de Bagassi. Dans cette perspective, les discussions se sont axées sur la nécessité de mettre en place des pratiques et des mesures profitables tant aux communautés qu’aux employés.

Après des débats nourris, les acteurs miniers ont formulé des recommandations qui alimenteront l’élaboration d’une réglementation sociale et sociétale au Burkina Faso, à l’instar de ce qui existe déjà pour la réhabilitation environnementale.

Photo de Famille

Face à ces défis, les participants ont formulé des recommandations essentielles pour guider le processus de fermeture et de réhabilitation des mines. Parmi celles-ci, la reconversion des employés constitue une étape primordiale. Il est vital de mettre en place des programmes de reconversion afin d’assurer une transition en douceur pour le personnel suite à la fermeture des mines.

De plus, l’encadrement et la formation des jeunes ont été identifiés comme un moyen crucial pour garantir une relève qualifiée et engagée dans le secteur minier. Ces initiatives contribueront à préparer les jeunes générations à jouer un rôle actif dans le développement durable de la région, même après la fin de l’exploitation minière.

Sur le plan sociétal, les acteurs ont souligné la nécessité de créer un cadre de dialogue continu entre les compagnies minières et les communautés locales. Ce dialogue ouvert et transparent permettra de répondre aux préoccupations des communautés, de résoudre les conflits potentiels et de garantir une coexistence harmonieuse tout au long du cycle de vie de la mine.

Par ailleurs, la sensibilisation des communautés est apparue comme une étape cruciale. Les participants ont mis en avant l’importance d’informer les communautés sur la durée de vie limitée d’une mine et sa fin inéluctable. Cette sensibilisation aidera les communautés à mieux comprendre les enjeux et à planifier pour l’avenir, favorisant ainsi une transition en douceur une fois que la mine cessera ses opérations.

Une photo en salle

La Chambre des Mines et les opérateurs miniers assument un rôle crucial dans la mise en œuvre de ces recommandations, contribuant ainsi au développement harmonieux du pays et à la protection de son capital humain et environnemental.

Il est important de mentionner que le Burkina Faso compte présentement dix mines en exploitation.

Cet atelier de réflexion organisé par la Chambre des Mines du Burkina a brillamment mis en lumière les enjeux cruciaux du processus de fermeture et de réhabilitation des mines. Les recommandations formulées marquent une avancée significative vers une approche plus holistique et responsable de l’exploitation minière. En adoptant ces mesures, le Burkina Faso peut non seulement garantir la durabilité de son secteur minier, mais aussi préserver le bien-être des travailleurs et des communautés, laissant ainsi un héritage positif pour les générations futures. La Chambre des Mines et les opérateurs miniers assument un rôle crucial dans la mise en œuvre de ces recommandations, contribuant ainsi au développement harmonieux du pays et à la protection de son capital humain et environnemental.

Clémence Nebié/François Yogo

CLEMENCE NEBIE

Read Previous

Reconquête du territoire : le Chef de l’Etat échange avec le personnel de l’Armée de l’air 

Read Next

« Alerte Cyber : Méfiez-vous d’un Lien Malveillant se Faisant Passer pour une Pétition des Nations Unies » 

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Most Popular