« J’assume l’entière responsabilité des insuffisances de la campagne qui n’a pas su ou pu expliquer suffisamment et convaincre plus les Burkinabè à adhérer à notre vision », ce sont les premiers propos de Kadré Désiré Ouédraogo (KDO) ce vendredi 27 novembre 2020 face aux hommes et femmes des médias.
Avec 95.977 voix, soit 3,36% du suffrage exprimé, Kadré Désiré Ouédraogo, candidat du mouvement Agir ensemble, vient en 4è position à l’issue de l’élection présidentielle du 22 novembre 2020. Face à la presse ce vendredi matin, KDO dit prendre acte du choix du peuple burkinabè qui pour lui, s’est basé sur d’autres critères que ceux qu’il était en droit d’attendre dans une démocratie digne de ce nom. « Mon ambition était de donner le meilleur de mes capacités pour faire retrouver au Burkina, le chemin de la paix, de la sécurité dans nos villes et campagnes, la restauration d’une société de fraternité et de solidarité, une gouvernance nouvelle, seule à même d’assurer un développement accéléré de notre économie, dont les fruits bénéficieraient à tous et singulièrement aux plus vulnérables de nos concitoyens », rappelle KDO.
Pour le désormais ancien candidat qui estime que la vision qu’il avait proposé reposait sur des transformations profondes qui devaient être imprimer à la société burkinabè dans un sursaut collectif, l’heure n’est pas aux regrets mais plutôt de s’assumer et continuer le combat : « Je continuerai le combat pour le bonheur de notre peuple, la prospérité de notre pays et le renforcement de sa démocratie. Mon engagement pour la paix et le développement du Burkina reste ferme et intacte.»
Toutefois, Kadré Désiré Ouédraogo relève certaines insuffisances tout au long de ce processus électoral. Notamment l’achat des consciences des électeurs par certains acteurs politiques, l’usage abusif des moyens de l’Etat à des fins électoralistes, les cas avérés ou de suspicion de fraudes, la modification du nombre et de la cartographie des bureaux de vote à la dernière minute et sans concertations préalable, la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale indépendante sans compilation manuelle au niveau des Centres communaux de compilation des résultats, l’absence ou l’arrivée tardive de matériaux électoraux dans plusieurs bureaux de vote, le transport non sécurisé des urnes vers les centres de compilation, l’ouverture tardive de certains bureaux de vote en campagne et même dans la ville de Ouagadougou, la non remise de Procès-verbaux aux délégués et le refus d’établissement de Procès-verbaux etc.