Mille huit cent quatre-vingt-cinq (1885) détonateurs électriques et pyrotechniques, Quatre mille trois cent cinquante-trois (4353) dynamites, soixante-six rouleaux de cordeaux détonants, quinze (15) sacs de quatre-vingt (80) kilogrammes chacun de nitrate d’ammonium, Un (01) sac de vingt-cinq (25) kilogrammes d’hydroxyde de sodium, Vingt sacs de charbons actif, six cent quatre-vingt-dix-huit (698) cartons d’amphétamines, de produits pharmaceutiques, d’équipements et de consommables biomédicaux de contrebande ont été saisies le 01 mars 2022. C’est le fruit d’une opération conjointe menée par les agents de la Coordination Nationale de lutte contre la fraude (CNLF), les éléments de la Brigade Anticriminalité (BAC), et une équipe du Bataillon du Génie militaire pour identifier, sécuriser et enlever les produits explosifs présenté ce jeudi 30 mars 2022.
Dans le tas de produits prohibés saisies à la suite de l’identification et du démantèlement de zones (les marchés de Sankaryaaré, non loin de la caisse populaire de dapoya) et réseaux de trafic de médicaments.
Vous trouverez des amphétamines, des produits pharmaceutiques, d’équipements et de consommables biomédicaux de contrebande.
Selon les statistiques, le marché des médicaments illicites représenterait 10 à 60% du marché global suivant les pays. Et ce avec « un important chiffre d’affaires pour les criminels et les vendeurs ».
Pour mener à bien leur opération sur le terrain, les trois équipes de l’opération plaident pour plus de moyens et de volonté politique pour faire tomber l’arbre du commerce de produits pharmaceutiques illicites, « un véritable problème social et politique ».
Une réelle menace pour les populations
« Les populations sont bien desservies avec ces produits même dans les zones les plus reculées » et « toutes les formes thérapeutiques sont touchées par le phénomène y compris les vaccins et les médicaments injectables ».
Une proximité qui finit par conduire à « une acceptation sociale » du phénomène qui constitue pourtant « un véritable menace » à la fois.
« Quand vous voyez les conditions de stockage et l’effet du changement de température, vous comprendrez que les dégâts peuvent être mortels »
En effet, sur la quantité d’explosifs disponible, soit plus d’une tonne, nous avons pu voir que dans un rayon de 200 mètre, il n’y allait plus avoir ni personnels , ni bâtiments dans ce rayon d’une zone d’habitation dense et l’impact pourrai se sentir dans un rayon d’un Kilomètres, cinq cent (1,5 km) jusqu’au barrage de Tanghin voire au Schiffra d’où l’énormité du danger que représente ce type de stockage pour les populations dans leurs habitations d’où la vigilance des bailleurs au respect strict des normes en matière commerciale.
Et le Commandant Alira d’ajouter que le stockage mène au risque d’explosion et affecte la vie humaine parce que dans un environnement confiné, ces substances émettent des vapeurs qui sont toxiques.
Pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso passe par les ports béninois, ghanéens, ivoiriens et togolais pour l’exportation de ses propres productions et l’importation de produits étrangers en provenance du reste du monde. S’agissant des produits pharmaceutiques illicites dont la provenance est l’Asie, ils finissent dans certains de ces ports avant d’être dispatchés par les contrebandiers.
En invitant la presse, ce 31 mars 2022 dans les locaux du CNLF, c’est pour être témoin de la saisie opérée en ce mois de mars constitué essentiellement de produits explosifs et de produits pharmaceutiques estimés à 300 millions de F.CFA et de dynamites d’une valeur de 40 millions.
Par ailleurs, le coordonnateur du CNLP, Valentin Marius Rayaissé invite toute la population de dénoncer tout cas suspect de stockage a travers les numéros vert disponible pour permettre aux forces de l’ordre d’intervenir afin de pouvoir épargner des vies humaines.
Hachim Abdallah SANOGO