L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré ce mercredi 14 août 2024 , une urgence de santé publique de portée internationale face à l’épidémie de variole du singe en Afrique. Depuis le début de l’année, près de 15 000 cas ont été recensés sur le continent, marquant une recrudescence inquiétante de la maladie.

Cette décision a été prise à l’unanimité par le comité d’urgence de l’OMS, alarmé par l’apparition d’une souche plus virulente du virus, également connu sous le nom de Monkeypox. Cette nouvelle variante, dénommée clade 1b, a été détectée dans des régions d’Afrique jusque-là épargnées, notamment dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que dans des pays voisins tels que le Burundi, l’Ouganda, le Kenya et le Rwanda.
Le bilan actuel de l’épidémie s’élève à 461 décès en 2024, représentant une augmentation de 160 % des cas diagnostiqués et de 19 % des décès par rapport à la même période l’année dernière.
« La détection rapide et la propagation inquiétante de ce nouveau clade du mpox dans des régions non affectées auparavant sont extrêmement préoccupantes », a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse. « Une réponse internationale coordonnée est essentielle pour contenir cette épidémie et sauver des vies. »
La déclaration d’une urgence sanitaire internationale impose à tous les États membres de l’OMS de renforcer leurs efforts pour stopper la propagation du virus, conformément aux règlements sanitaires internationaux.
La variole du singe, un virus appartenant à la famille des orthopoxvirus, a été identifié pour la première fois chez l’homme en 1970 en RDC. Endémique dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, elle présente des symptômes similaires à ceux de la variole, bien que moins sévères. La maladie se manifeste par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, et une éruption cutanée caractéristique qui évolue en plusieurs stades avant de disparaître.
Le Dr Tedros a souligné l’importance de la surveillance et du dépistage des symptômes, car contrairement au COVID-19, le virus mpox ne se transmet pas avant l’apparition des premiers signes cliniques. La transmission interhumaine se fait principalement par contact direct avec les lésions cutanées ou les fluides corporels d’une personne infectée, ainsi que par les objets contaminés.
Pour contrer la propagation du virus, deux vaccins contre la variole sont recommandés par l’OMS et ont été approuvés par plusieurs autorités sanitaires nationales.
A ce jour, deux (02) cas suspects ont été notifiés dans notre au Burkina Faso selon le ministère en charge de la santé et de hygiène publique et sont revenus négatifs au terme des analyses effectuées par le laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques.
Le Ministère de la Santé invite les populations à plus de vigilance même si aucun cas confirmé n’a été détecté au Burkina Faso à ce jour.
Le Ministère de la Santé rassure les populations que les mesures idoines sont prises pour la détection et la prise en charge rapide et adéquate de tout cas identifié.
Il invite par ailleurs les populations à signaler ou à se présenter au centre de santé le plus proche en cas d’apparition de symptômes associés à cette maladie pour une prise en charge précoce.
L’OMS appelle à une mobilisation internationale pour faire face à cette menace sanitaire croissante, rappelant que seule une action coordonnée permettra de freiner l’expansion de la variole du singe en Afrique et au-delà.