À Cinkansé, à la frontière entre le Togo et le Burkina Faso, il est courant de devoir payer une somme modique de mille (1000) FCFA pour récupérer sa carte d’identité.
Lors d’un voyage vers Lomé, nous nous sommes retrouvés à cette frontière qui sépare le Burkina Faso, surnommé le pays des hommes intègres, du Togo, dirigé par Faure Gnassingbé. Les formalités douanières y sont obligatoires.
Les passagers doivent passer par un contrôle où leurs cartes d’identité sont confisquées. Il faut alors attendre environ une heure pour que les formalités soient complétées, comme en ont fait l’expérience une équipe de notre rédaction qui a voyagé le mercredi 31 juillet 2024.
Un douanier togolais en uniforme annonce : « J’ai vos cartes d’identité, mais il faut passer aux formalités ». Il faut alors le suivre à son poste et payer une somme de mille (1000) FCFA pour récupérer sa pièce d’identité, prétendument pour l’UEMOA. Ce paiement se fait collectivement et sans reçu justificatif.

Pour ceux qui ne sont pas habitués à cette route, cette pratique peut sembler douteuse. Cependant, pour les voyageurs réguliers, cela fait partie des règles du jeu. « C’est comme ça. C’est leur loi. On a de la chance que ce soit seulement 1000 FCFA. Ailleurs, ça peut monter à 2000 voire 3000 FCFA. Il vaut mieux négocier et laisser de côté les questions de droits de l’homme », a déclaré un passager.
Face à ces « formalités », on peut se demander si le Burkina Faso n’est plus membre de l’UEMOA, ou s’il s’agit simplement d’une quête pour remplir les poches des agents. Pourtant, à notre connaissance, le Burkina Faso et le Togo font bien partie de l’UEMOA, ainsi que de la CEDEAO.
Il est donc légitime de se poser des questions…
Désiré Sawadogo Clemence Nebié