Rénové grâce à l’appui financier du Goethe-Institut, le théâtre populaire Désiré Bonogo de Ouagadougou, 2500 places, a abrité ce samedi 26 novembre, son tout premier spectacle, une première depuis 20 ans.
En très mauvais état depuis plusieurs années, le théâtre populaire, situé au quartier Samandin de la ville de Ouagadougou revit et cela grâce au projet Harakaat financé à hauteur de 30 millions de francs CFA par l’Institut Goethe. Une renaissance bien accueillie par Warren Saré. Le photographe se remémore les bons moments de cet espace théâtrale. « J’avais 14 ou 15 ans. Il était difficile pour nous d’y avoir accès, car les adultes étaient toujours privilégiés». Avec la disparition de Thomas Sankara, le théâtre populaire dont il était le géniteur a perdu de sa splendeur, regrette t-il, mais grâce à l’Institut Goethe qu’il considère comme un médecin, le théâtre populaire, jadis malade « est guéri» et c’est une grande fierté pour lui.
La relance des activités au théâtre populaire a été marquée ce samedi 26 novembre par des prestations avec des artistes comme Awa Boussim, Malika la Slameuse, DJ Athena et de la danse, assurée par des chorégraphes du Burkina et du Soudan sous la houlette du directeur artistique Salia Sanou. Tout en remerciant l’Institut Goethe, il espère voir d’autres partenaires comme la Mairie de Ouagadougou, le Ministère en charge de la Culture
« ajouter de la terre à la terre» en rejoignant le projet. S’exprime t-il
Pour l’Institut Goethe, il était nécessaire d’accompagner ce projet et surtout la culture burkinabè. « Cet espace est un lieu chargé d’histoire et c’était un objectif pour nous de le rénover» s’est justifié Martin Pockrandt, Directeur du Goethe Institut.
Marina Ouédraogo