Construit sous la révolution le théâtre populaire n’a pas survécu à la disparition de Thomas Sankara. Le père de la révolution Burkinabé avait pour ambition d’implanter ses infrastructures culturelles dans plusieurs villes du Burkina.
Si le théâtre populaire de Koudougou accueil toujours des spectacles, celui de Ouagadougou situé au quartier Samandin dans l’arrondissement 1 de Ouagadougou n’a pas survécu.
Devenu au fil des années un nid de reptiles, et un couloir pour les délinquants,
tous ces problèmes seront désormais conjugués au passé.
Financé a hauteur de 30 millions de francs CFA l’Institut Goethe à mis en œuvre un projet intitulé Harakaat pour contribuer à la restauration du théâtre populaire.
Harakaat qui signifie mouvement en langue arabe est un projet de résidence artistique internationale qui réunit des danseurs soudanais et Burkinabè sous la houlette des Goethe-instituts du Soudan et du Burkina Faso. l’objectif du Goethe-institut est de faire revivre un lieu de rencontre important de la vie culturelle au Burkina Faso. Un lieu pour tous les acteurs culturels, les artistes et les riverains
<<pour le Goethe-Institut nous sommes très très satisfait parceque pour nous il est très important de redonner à cette espace une vie nécessaire pour les artistes burkinabés pour faire les grandes scènes. C’est très important de dire nous avons rénové cette espace pas pour une personne ni pour une structure. C’est fait pour le Burkinabé et pour le secteur culturel du Burkina Faso.>> nous a confié Martin Pockrandt Directeur de Goethe-Institut.
Pour rendre cet espace d’environ 2500 places assises, jadis au coeur de la vie culturelle de la ville de Ouagadougou opérationnel, des travaux de nettoyage général, de peinture, d’électricité, de plomberie, de menuiserie métallique, de revêtement ( toiture et étanchéité) ont été réalisés. Pour Esther Somé ,directrice délégué du CDC-La termitière c’est un ouf de soulagement
<< le théâtre populaire était devenu une brousse, rempli de reptiles, d’arbustes, de la moisissure et même pour faire ces travaux on était obligé de faire une semaine de désinfection total, aujourd’hui voir ce nouveau visage du théâtre populaire est une satisfaction.>>
Nacanabo Mamoudou coordonnateur du projet harakaat rassure que tout à été mis en place pour la sécurité des lieux afin de facilité l’entrée et la sortie de tous au sein de la CDC-La termitière.
Il faut noter que pour bien de ouagalais l’indication théâtre populaire renvoie automatiquement au marché de cycle et cyclomoteurs communément appelé <<kout-yara>>En réalité le marché est situé à proximité du théâtre populaire bâti sous la révolution.
Le théâtre populaire présente aujourd’hui un nouveau visage, près à accueillir a nouveau les spectacles.
Marina OUEDRAOGO
