Dans une lettre ouverte adressée au président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré , l’ancien ministre de la Culture, Tahirou Barry, tire la sonnette d’alarme concernant la dégradation alarmante de l’environnement dans le pays. Il met en évidence la perte massive de terres forestières, avec près de 250 000 hectares détruits chaque année et une diminution de 50% de cette richesse naturelle en seulement 20 ans, selon le rapport 2020 sur la neutralité en matière de dégradation des terres.
Face à cette situation critique, Tahirou Barry implore le président de la transition d’agir de manière ambitieuse en lançant une opération majeure et durable appelée « Burkina Vert ». L’objectif de cette initiative serait de planter au moins 5 millions d’arbres chaque année, mobilisant toutes les forces vives de la nation. Il exhorte également à engager un combat sans merci contre les principaux facteurs de déforestation, notamment l’expansion anarchique de l’agriculture et l’exploitation illégale du bois.
Dans sa lettre, Tahirou Barry souligne l’importance d’une vision à long terme et appelle le président de la transition à se considérer comme un « homme d’État » plutôt que de se focaliser uniquement sur les prochaines élections. Il insiste sur la responsabilité historique et lourde qui incombe au président de mettre un terme à la marche accélérée du pays vers un suicide collectif, en veillant à la préservation de l’environnement pour les générations présentes et futures.
La situation environnementale préoccupante du Burkina Faso nécessite une action immédiate et concertée, avec la participation de tous les acteurs de la société. Le lancement de l’opération « Burkina Vert » permettrait de mobiliser les ressources nécessaires pour restaurer et préserver les forêts, tout en sensibilisant la population sur l’importance de la conservation de l’environnement.
Le président de la transition n’a pas encore répondu à cette lettre, mais la pression s’intensifie pour qu’il prenne des mesures audacieuses et décisives afin de sauver l’avenir du Burkina Faso. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer l’engagement réel du gouvernement en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre la déforestation.
Il est temps de passer à l’action pour éviter une catastrophe écologique imminente et garantir un avenir durable pour les générations à venir au Burkina Faso. Le sort de la nation dépend de la volonté politique de ses dirigeants de faire face à cette crise environnementale de manière urgente et déterminée.
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