Ce vendredi 4 décembre 2020 a eu lieu la cérémonie de pose de la première pierre du Centre d’accueil et de réinsertion pour migrants à Ouagadougou. Ce centre offert par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Organisation internationale des migrations, vise à permettre aux migrants, de bénéficier des services de base et avoir accès à l’information nécessaire pour faire des choix éclairés quant à leur projet migratoire ou à leur réintégration dans leur communauté d’origine.
L’Union européenne s’attaque aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés dans les pays d’origine et de transit conformément à ses engagements internationaux. Notamment le renforcement de l’état de droit, les possibilités d’éducation et de perspectives économiques, en améliorant la gouvernance de manière effective et durable, le retour, la réadmission et la réintégration des migrants en situation irrégulière qui ne peuvent prétendre à une protection.
Pour renforcer son soutien à la cause des migrants au Burkina Faso, l’UE offert ce centre d’accueil d’un montant de 141 millions de francs CFA, bâti sur une superficie de 8076 mètres carré pour une capacité d’accueil de 80 personnes. Ce centre permettra de porter une assistance vitale aux migrants vulnérables en transit dans le pays, et d’accueillir les burkinabè de retour dans leur pays, en proposant la fourniture des services d’assistance de base et des actions de réinsertion sociale.
Pour Aissatou Guissé Kaspar, représentante du chef de mission de l’OIM au Burkina, « la construction de ce centre d’accueil est une contribution majeure à la protection des droits des migrants au Burkina. Ce lieu d’hébergement sûr et durable permettra aux migrants de bénéficier de services de base, et avoir accès à l’information nécessaire pour faire des choix éclairés quant à leur projet migratoire où à leur réintégration dans leur communauté d’origine.»
En effet, depuis 2017, 850 migrants vulnérables étrangers en transit et 2800 Burkinabè de retour ont eu besoin de services d’hébergement. Ces milliers de personnes ont bénéficié de l’assistance immédiate nécessaire grâce à l’initiative conjointe UE/OIM pour la protection et la réintégration des migrants. Lancée en 2017 grâce au Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique, cette initiative présente dans 26 pays du continent et première du genre à l’échelle mondiale, vise à sauver des vies, à protéger et à assister les migrants le long des principales routes migratoires dans le respect des normes internationales en matière de droit de l’homme et du principe du non refoulement en étroite collaboration avec les autorités étatiques.
Et le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébéogo de rappeler que « cette construction s’inscrit dans la lignée des priorités du gouvernement burkinabè, qui s’est fixé pour objectif dans sa Stratégie nationale de migration, d’assurer la protection et la garantie effective des droits des migrants d’ici 2025.»
Etaient présents à cette cérémonie, le chef de la délégation de l’UE au Burkina, Wolfram Vetter, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Maurice Dieudonné Bonanet, représentant son le Premier ministre, le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébeogo et la Coordonnatrice résidente du système des Nations-Unies, la chef de mission de l’OIM, Aissatou Guisse Kaspar.
Abdallah Sanogo