
La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a tenu une conférence de presse ce matin à Ouagadougou, en présence de nombreux journalistes. Cette rencontre visait à faire le point sur les récentes actions de la Coordination dans le cadre de la lutte contre la fraude et à présenter une nouvelle saisie importante de produits frauduleux.
Dans son mot introductif, le coordinateur national, Yves Kafando a rappelé que cette conférence de presse s’inscrit dans une tradition établie par la Coordination qui est de tenir informée la presse, et à travers elle, l’opinion publique, des efforts continus déployés dans la lutte contre la fraude.
« À chaque fois qu’il y a des informations à partager, nous nous faisons un devoir de vous inviter, car vous demeurez des partenaires stratégiques dans cette lutte »,
a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la presse en tant qu’allié de taille dans la diffusion des messages de dissuasion à l’endroit de ceux qui seraient tentés de recourir à des pratiques frauduleuses.
Le moment fort de cette rencontre avec la presse fut la présentation des détails d’une saisie récente, réalisée par l’une des équipes de surveillance de la Coordination. Cette opération, menée dans la nuit du 7 au 8 août 2024 dans la région du Centre-Est, a permis de mettre la main sur une cargaison frauduleuse transportée dans deux véhicules initialement destinés au transport de personnes. Ces véhicules dissimulaient une quantité impressionnante de produits pharmaceutiques illégaux, notamment 630 000 plaquettes de médicaments non spécifiés ; 1 895 000 plaquettes de médicaments non conformes ; 30 000 plaquettes de paracétamol ; 36 000 plaquettes de « Viagra King Knight » ; 2 000 plaquettes de « Tramakine » ; 40 000 paquets divers.

Au total, ces produits représentent 933 000 plaquettes, pesant 20 tonnes, et dissimulés dans 506 cartons, pour une valeur estimée à 366 884 460 FCFA.

Le coordinateur a exprimé sa vive préoccupation face à cette situation, soulignant que, si ces produits avaient réussi à être écoulés sur le marché, c’est la santé des Burkinabè qui aurait été mise en péril. Il a notamment mis en lumière les risques encourus par les consommateurs de ces produits frauduleux, qui, au-delà de leur non-conformité, pourraient avoir des conséquences dramatiques sur la santé publique. Il a insisté sur la nécessité d’une éducation citoyenne pour sensibiliser les jeunes, particulièrement ciblés par la vente de ces substances, à adopter des comportements responsables face à l’achat de médicaments.
Cette opération couronnée de succès est également le fruit d’une collaboration renforcée entre les équipes de la Coordination et les populations locales. Le coordinateur a tenu à saluer cette collaboration, en soulignant que de plus en plus de citoyens n’hésitent pas à dénoncer les pratiques frauduleuses, contribuant donc à la réussite des missions de lutte contre la fraude. Il a également réaffirmé l’engagement de la Coordination à continuer ses actions de répression et de sensibilisation, conformément aux directives des autorités nationales.
La vigilance et la collaboration de toutes les parties prenantes sont plus que jamais essentielles pour protéger la santé des citoyens et l’économie nationale.