Le vendredi 11 octobre 2024, un atelier d’échange a réuni 50 jeunes représentants des organisations de la société civile et des médias du Burkina Faso à Ouagadougou. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet « Jeunes, Paix et Sécurité », initié par la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL).
L’objectif principal de cette journée était de favoriser une meilleure compréhension de l’agenda « Jeunes, Paix et Sécurité » ainsi que du Cadre continental de l’Union africaine sur ces enjeux, afin de permettre aux jeunes de s’impliquer davantage dans la prévention et la gestion des conflits.

représentante de la MISAHEL
Dans son intervention, Nana Alassane Touré, représentant de la MISAHEL, a expliqué que ce projet, qui s’étend sur trois ans, vise à renforcer l’implication des jeunes dans la promotion de la paix et de la sécurité à travers le continent africain.
« L’idée de cet atelier était non seulement de partager avec eux les contenus des documents tels que la Résolution 2250 des Nations Unies et le Cadre continental pour la jeunesse, la paix et la sécurité, mais aussi de recueillir leurs contributions quant à leur mise en œuvre au niveau local », a-t-elle déclaré.
Au cours de cet atelier, les jeunes participants ont échangé sur les défis spécifiques auxquels ils sont confrontés dans leurs initiatives pour la paix, notamment dans le contexte sécuritaire délicat que traverse le Burkina Faso. Des discussions riches ont également permis de souligner les opportunités et les ressources à disposition des jeunes pour intensifier leurs actions en faveur de la paix et de la stabilité.

Fatoumata Sanogo, présidente de l’Institut de l’Énergie Féminin et membre du Pôle des Jeunes Acteurs de Paix, a salué cette initiative. Elle a affirmé que, malgré les nombreux instruments mis en place par l’Union africaine pour faciliter l’engagement des jeunes dans les processus de paix, des défis majeurs demeurent.
« Nous avons examiné ensemble ces obstacles et discuté des pistes de solutions pour améliorer notre participation aux initiatives de paix », a-t-elle souligné.
De son côté, Patricia Wendbe Wango, assistante de projets au Groupe de Recherche Action sur la Sécurité Humaine (GRASH), a trouvé la journée particulièrement instructive.

« J’ai appris beaucoup sur les résolutions des Nations Unies et les politiques de l’Union africaine visant à promouvoir la paix et la sécurité. Cet atelier nous a montré comment les jeunes peuvent jouer un rôle clé dans la co-construction de la sécurité avec les agents de l’État », a-t-elle déclaré.
Cet atelier s’est conclu sur un appel à l’action lancé aux jeunes, les invitant à partager les connaissances acquises avec leurs pairs et à s’engager activement dans la promotion de la paix au Burkina Faso, dans un contexte où leur rôle est plus que jamais crucial.
Zoérim Désiré Sawadogo